Luc Chatel porte plainte contre X après la publication d'une interview donnée par un homonyme à Atlantico
POLITIQUE•Le faux homme politique et vrai journaliste avait répondu aux questions du journaliste par courriel...Corentin Chauvel
Il n'est jamais aisé d'être l'homonyme d'une personnalité, mais l'inverse existe aussi. Luc Chatel va porter plainte contre X après qu’un homonyme a donné un entretien en se faisant passer pour l'ex-ministre de l'Education nationale au site d’information Atlantico, a révélé L’Express ce mardi.
Ce faux Luc Chatel est en réalité un journaliste qui porte le même nom. «Ils m’ont demandé lundi de répondre à des questions (par courriel, ndlr) en pensant que j’étais l’autre Luc Chatel. Je leur ai fait des réponses improbables bourrées de fausses citations», explique le journaliste indépendant sur Rue89.
>> Retrouvez l’intégralité de l’entretien mis en ligne par BFM TV par ici
L’interview a été publiée dans un premier temps ce mardi, avant d’être retirée du site. Dans celle-ci, l’usurpateur évoque le mouvement des «Humanistes et libéraux» de l’ancien ministre et ses valeurs, qui ne veut pas se positionner «par rapport aux erreurs passées de Nicolas Sarkozy» dont il se démarque singulièrement tout au long de l’entretien mis en ligne par BFM TV.
Le faux Luc Chatel cite une chanson de Sylvie Vartan
Le vrai-faux Luc Chatel écarte également une quelconque faveur à l’égard de l’un ou l’autre des deux candidats à la présidence de l’UMP, François Fillon ou Jean-François Copé, alors qu'il fait en réalité partie du «ticket» de ce dernier. Les deux grands rivaux du parti «présentent chacun autant de qualités que de défauts», selon son homonyme.
L’usurpateur cite encore du «Lao Tchou» au sujet des divisions de l’UMP, son «home sweet home», du Antoine Pinay quand il parle emploi et même les paroles d’une fausse chanson de Sylvie Vartan au sujet d’un éventuel rapprochement avec le centre de Jean-Louis Borloo: «Chacun chez l'autre, et c'est la foire; chacun chez soi, voilà notre histoire». Le vrai ancien ministre a dénoncé auprès de L’Express et sur son compte Twitter une «manipulation», ne comprenant pas, dans un premier temps, les origines et le but de celles-ci. «Tout est possible», même une nuisance de son propre camp, pensait-il avant que le coupable ne se dévoile.