Interdire voile et kippa: Pas «essentiel» mais «sage», selon Jean-Marie Le Pen

Interdire voile et kippa: Pas «essentiel» mais «sage», selon Jean-Marie Le Pen

© 2012 AFP

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Jean-Marie Le Pen, président d'honneur du Front National a estimé ce samedi que la proposition d'interdire le voile et la kippa dans la rue n'était «pas un sujet essentiel», tout en la jugeant «sage» et «assez raisonnable». «C'est un sujet intéressant mais c'est pas le sujet essentiel de la vie politique française», a estimé Jean-Marie Le Pen en arrivant à l'université d'été du FN à la Baule, ajoutant qu'il «n'avait pas lu l'interview» où Marine Le Pen a fait cette proposition.

«Ce n'est pas un problème essentiel pour moi, je sais que ces questions d'habillement vous intéressent passionnément mais moi ce n'est pas ce qui m'intéresse le plus», a-t-il ajouté. Il a néanmoins jugé que cette proposition était «assez raisonnable, oui (...), c'est normal, c'est la laïcité». «Je crois que ça serait sage oui, c'est ce qui pourrait maintenir l'homogénéité de notre communauté nationale», a-t-il ajouté.

En 2003, il se disait «ferme partisan du port du tchador dans la rue»

Interrogé sur les signes religieux catholiques qui pourraient être concernés, il a répondu: «Ils portent ni le voile ni la kippa, les catholiques.» Pourtant, le 10 octobre 2003, lors d'un forum du Front national de la jeunesse, Jean-Marie Le Pen s'était déclaré «ferme partisan du port du tchador dans la rue» parce qu'il «n'y a pas de plus grand danger que ce qu'on ne voit pas».

«Là, au moins, on aura la vision d'un monde qui veut délibérément ne pas nous ressembler. Ce n'est pas des gens qui veulent être des nôtres, se faire oublier en arrivant comme on fait quand on arrive, un peu paumé, dans une réception où on n'a pas été invité», avait-il développé. «Eux, ils arrivent en faisant du bruit et en s'essuyant aux rideaux», avait-il ajouté.