JUSTICEPoker online: L'attaque du FBI va-t-elle toucher la France?

Poker online: L'attaque du FBI va-t-elle toucher la France?

JUSTICELes filiales françaises craignent des répercussions...
M. S.

M. S.

Trois sites au tapis. L'annonce de la fermeture de PokerStars.com, FullTilt.com et AboslutePoker.com a fait l'effet d'une bombe aux Etats-Unis... mais aussi en France. En verra-t-on les conséquences jusqu'ici? Les inquiétudes sont réelles.

Les entreprises mises en demeure par la justice américaine sont enregistrées dans des pays très tolérants au niveau fiscal, mais quelques filiales françaises pourraient être victimes du bouleversement qui s'annonce par simple ricochet. Ou pas.

Parmi les opérateurs inquiétés par le système judiciaire américain, on en retrouve deux sur le sol français. PokerStars et Full Tilt sont installés en France et possèdent une licence. Pas responsables de la situation de la maison mère, ces deux entités ont rempli un cahier des charges et passé l'examen de l'Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel) avant de pouvoir accéder au marché hexagonal.

Le gendarme du poker reste muet

On peut imaginer que les poursuites pour fraude bancaire et blanchiment ne plaisent pas aux concurrents des deux firmes et à l'Arjel... ce qui pourrait remettre en cause le statut de ces opérateurs. «La loi prévoit que si les dirigeants, les mandataires sociaux ou les propriétaires de ces sites venaient à être condamnés sur le plan pénal à titre définitif, y compris à l’étranger, les agréments pourraient être amenés à être réexaminés. Nous n’en sommes pas là», a indiqué le président de l'Arjel, Jean-François Vilotte, à Poker Magazine.

Full Tilt, qui n'a pas d'équipe dirigeante propre à la France, avait réagi dès samedi dernier par le biais d'un communiqué international. «Les charges contre le PDG de Full Tilt Poker n'ont aucune incidence sur nos services en dehors des Etats-Unis», pouvait-on lire. Plutôt confiante, l'entreprise parle de «business as usual» («les affaires courantes») pour un épisode qui pourrait néanmoins engager son avenir.

Les cotations des concurrents en hausse

Sollicité par iGaming France, PokerStars n’a pas souhaité répondre aux demandes de commentaires. Très active sur le marché français, la room bénéficiait sans doute largement des fonds de la maison mère et va probablement devoir baisser son budget lié à la communication. Cela ne l'a pas empêché d'annoncer la création d'une team spéciale de trois joueurs sponsorisés.

Jusqu'ici, tout semble donc aller pour le mieux dans le meilleur des mondes. Même si les cotations boursières des concurrents des mastodontes du poker online sont en hausse...