INTERVIEWGuillaume Cescut: «Prouver que je peux enchaîner»

Guillaume Cescut: «Prouver que je peux enchaîner»

INTERVIEWGuillaume Cescut veut commencer 2011 comme il a terminé l'année précédente, par une grosse performance...
Matthieu Sustrac

Matthieu Sustrac

L'année commence et il est temps de se remettre à jouer. Quel bilan tirez-vous de 2010 ?
Ce fût un bon cru. J'ai eu le bonheur de commencer en terminant 51e de l'EPT Deauville 2010 puis de faire trois Tables finales sur les BPT, le circuit organisé par Barrière. Cela a du jouer dans le fait qu'ils décident de me sponsoriser. Évidemment, comment ne pas retenir ma deuxième place au WPT Marrakech! Je crois que tout cela mis bout à bout, c'est plutôt convenable pour commencer un partenariat. 2011 doit être l'année de la confirmation: je veux prouver que je peux enchaîner et obtenir de bons résultats à nouveau. J'ai hâte de commencer cette nouvelle année!

Vous n'aviez jamais joué autant de tournois, est-ce préjudiciable à votre niveau en cash-game?
A la base, c'est vrai, je suis un joueur de cash-game. Je regrette un peu que l'accumulation des tournois, et les déplacements nuisent à mon jeu dans ce genre de parties. Mais c'est le lot de la plupart des joueurs. Et les résultats en tournois sont là.

Quel a été le meilleur moment de votre saison?
Sans réfléchir, la Table Finale du World Poker Tour de Marrakech. Presque tous mes coéquipiers étaient là, c'est un énorme soutien. Leurs regards me rassuraient quand je perdais un coup, et les entendre crier quand je gagnais est vraiment une sensation incroyable... Je pense que c'est comparable a un tennisman qui lache un passing gagnant acclamé par la foule. Mes coéquipiers ont été mon carburant à compter du deuxième jour. Sans eux, et ma chère et tendre, je suis persuadé que mon aventure ne serait pas allée aussi loin.

Et le pire moment ?
Il s'est déroulé lors de la finale du PPT en septembre. J'ai ouvert un pot et j'ai été relancé. J'ai décidé de bluffer et de faire tapis avec 10 et 8 de pique. Quand j'ai entendu «payé», c'était horrible...

La semaine prochaine, vous allez disputer l'European Poker Tour de Deauville. Que représente ce tournoi?
On va tenter de faire aussi bien si ce n'est mieux que l'an passé. J'ai très envie de bien représenter Barrière mais je ne me mets pas la pression. On pourrait même dire que j'ai de l'ambition et que mes dents rayent le parquet. C'est un des EPT avec le niveau le plus faible de la saison. Il y aura bien sûr tous les meilleurs français mais aussi beaucoup de joueurs moins aguerris. C'est le moment de réussir un gros truc... et puis après, on enchaînera sur un beau tournoi à Paris et probablement l'EPT Snowfest qui permet de faire un peu de ski en marge du poker.