Le bordeaux en lendemain de cuite ?
Les pépins du Bordeaux 1/4•Baisse de la consommation, surproduction, des difficultés pénalisent les viticulteurs girondins. L’heure de la remise en cause ?Jeanne Cerin et Elsa Provenzano
Quel va être le sort du vignoble bordelais, le plus étendu de France ? Celui dont le nom est à lui seul une marque à l’international, se serait-il reposé sur ses lauriers ? Assailli par des crises géopolitiques, sanitaires et une baisse mondiale de la consommation de vin rouge, le vignoble bordelais se trouve aujourd’hui à arracher une partie de ses vignes, pour tenter de sortir de la surproduction.
Pendant deux jours, 20 Minutes est parti en reportage, à la rencontre de viticulteurs et d’acteurs de la filière. Sommés d’adapter son vignoble au dérèglement climatique et aux nouveaux goûts des consommateurs, comment les bordeaux vont-ils produire demain ? A quel prix et selon quelle stratégie commerciale ? Est-ce que ces changements de méthodes auront des conséquences sur le goût du vin de Bordeaux ?
Dans ce premier des quatre épisodes de notre série podcast « Les Pépins du bordeaux », on revient à la racine de ces crises qui ne touchent pas l’ensemble des vins de Bordeaux. Elle cible, en particulier, ceux qui vendent du vin rouge en vrac, plutôt d’entrée de gamme.
A la fin de l’année 2022, une partie de ces « vracqueux » a envahi les rues chics du centre-ville de Bordeaux pour dire sa détresse de ne pas vivre dignement de son travail. Avec des prix de vente en dessous du prix de revient, ils disent ne plus pouvoir s’en sortir. Le collectif Viti33 a milité pour l’arrachage d’une partie du vignoble, en remède à la crise de surproduction. Cette situation invite toute la filière à se remettre en cause. Bonne écoute !