« Oggy et les cafards » ou « l'irrévérence » à la française qui a conquis le monde
CLUB DESSINS ANIMÉS (3/6)•A la rencontre de Marc du Pontavice, la « french touch » du dessin animé qui a importé le « slapstick » en France
Jeanne Cerin
Cet été, c’est le grand plongeon dans nos souvenirs télé. Premiers chocs, premières larmes, premiers rires… Les dessins animés de notre enfance ont su réveiller nos émotions. Parce qu’on leur doit bien ça, nous partons durant les deux prochaines semaines à la rencontre des parents des héros de nos après-midi.
Des Mystérieuses Cités d’Or jusqu’à Sam Sam, ce podcast se veut une chouette traversée générationnelle à la rencontre de dessinateurs, réalisateurs et producteurs français dont les œuvres précèdent souvent le nom. Tous et toutes nous raconterons l’histoire de leurs dessins animés… et la leur.
A l’occasion de ce troisième épisode, on a voulu rencontrer celui qui a su repousser les frontières du dessin animé français : Marc du Pontavice. Grâce à sa société Xilam, on lui doit la production de dizaines de séries de films d’animations et de dessins animés diffusés dans le monde entier. Parmi eux, un chat bleu poursuivi par trois malheureux cafards, devenu culte pour les enfants de la génération 1990-2000. Présent dans plus 150 pays grâce à sa présence sur les plateformes, Oggy et les Cafards incarne la réussite du dessin animé à la française.
Le slapstick made in France
Dans cet épisode, Marc du Pontavice nous livre la recette de son succès. Quand il se lance dans le dessin animé, Marc du Pontavice regarde les Etats-Unis et observe que, depuis les années 1970, les Américains ont arrêté de produire ce qui autrefois faisait le régal des courts-métrages comiques : le slapstick. Traduction approximative : bâton qui frappe. Pensez à Tom, à Jerry et à leurs courses délurées.
Alors jeune producteur français, Marc du Pontavice décide de reprendre les codes du genre pour imaginer des séries animées qui baignent, dit-il, dans « l’irrévérence ». Cela donnera d’abord Les Zinzins de l’espace puis Oggy et les Cafards. « Nos cafards à nous, ce sont nos tracasseries du quotidien, explique Marc du Pontavice. Et Oggy finalement, c’est le mythe de Sisyphe : quand vous tombez, vous pouvez toujours vous relever. »
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