« Minute Papillon ! » : Alerte sur l'auto-diagnostic des maladies mentales sur les réseaux sociaux
PODCAST•Dans « Minute Papillon ! », Jasmina Mallet, médecin psychiatre de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris et chercheuse, alerte sur la tendance de l'auto-diagnostic des troubles mentaux sur les réseaux sociauxAnne-Laëtitia Béraud
Dans notre podcast Minute Papillon !, on évoque une alerte à l’occasion des Journées de la schizophrénie : la tendance, sur les réseaux sociaux, à l’auto-diagnostic des troubles mentaux. Instagram, TikTok, Instagram et tous les autres sont un lieu important pour la libération de la parole. Les témoignages sur les maladies peuvent sensibiliser le plus grand nombre, réconforter, et renouveler sa confiance en soi. Attention cependant, quand il s’agit de santé, à la tendance aux auto-diagnostics médicaux. Seuls des professionnels peuvent établir un diagnostic, et proposer, le plus tôt possible, une prise en charge adaptée.
Quelle responsabilité des influenceurs ?
On en parle de ce sujet avec Jasmina Mallet, médecin psychiatre à l’Assistance publique des hôpitaux de Paris, chercheuse dans le domaine de la schizophrénie, et praticien hospitalier responsable d’un centre expert sur les troubles schizophréniques.
Dans cet épisode, la scientifique revient sur la schizophrénie, cette « maladie psychiatrique caractérisée par un ensemble de symptômes très variables, dont les plus impressionnants sont les délires et les hallucinations, mais les plus invalidants sont le retrait social et les difficultés cognitives », selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).
Pourquoi diagnostiquer la schizophrénie le plus tôt possible ?
Ce trouble mental touche 1 % des Français, soit environ 660.000 personnes dans notre pays. Elle se déclare le plus souvent entre 15 et 25 ans, dans 85 % des cas. Cette maladie se soigne grâce à une prise en charge adaptée, le plus tôt possible, pour limiter la sévérité des troubles schizophréniques. Cette prise en charge peut combiner un traitement pharmacologique et psychosocial. Elle permet d’obtenir une rémission durable chez un tiers des patients.
Rappelons que dans le cadre des Journées de la schizophrénie, vous pouvez retrouver des actions de sensibilisation et de prévention sur les troubles psychiques par l’association PositiveMinders.