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L'argent des campagnes présidentielles est-il sale ?

« Minute Présidentielle ! » : L'argent des campagnes présidentielles est-il sale ?

PODCASTDans « Minute Présidentielle ! », notre rendez-vous consacré à la campagne électorale, place au financement des campagnes présidentielles avec Jérôme Grand d'Esnon, avocat, ancien directeur d'association de financement de campagne
Anne-Laëtitia Béraud, avec Charles Desthieux

Anne-Laëtitia Béraud, avec Charles Desthieux

Dans notre podcast Minute Papillon !, place à Minute présidentielle !, notre rendez-vous hebdomadaire consacré à la campagne électorale pour la présidentielle, ses coulisses et ses questions qui fâchent. Après avoir évoqué l'art oratoire des candidats et leurs éventuelles manipulations, place à l’argent des présidentielles. De ses règles et de ses scandales, alors que trois des cinq dernières élections présidentielles ont été entachées de soupçons d’irrégularités importantes.

Des règles et des affaires

En 1995, la campagne d’Edouard Balladur, l'affaire Karachi, ses fonds occultes issus de ventes d’armement à l’Arabie saoudite et le Pakistan. En 2007, la campagne de Nicolas Sarkozy et l’affaire d'un financement libyen, révélé par Mediapart. En 2012, la campagne de Nicolas Sarkozy et l' affaire Bygmalion , ses fausses factures pour masquer les dépassements de frais de campagne du candidat. Ses comptes ont été rejetés. Poursuivi par la justice, l’ancien président a été reconnu coupable de « financement illégal » en septembre 2021. Il a fait appel.

Depuis la fin des années 1980, les règles sont devenues nombreuses et strictes pour encadrer ces campagnes électorales pour le mandat suprême. Lois concernant le financement des partis politiques de 1988, 1990, et 1995, les lois pour plafonner les dépenses et pour plus de transparence et de confiance en la vie politique, en 2006, 2009, 2013, 2017. Rappelons que la campagne électorale est financée par un financement public et un financement privé, provenant notamment des cotisations aux partis et des dons de personnes privées. Ces dons sont plafonnés.

La France est-elle assez outillée pour empêcher les fraudes ?

Parmi les grandes règles sur le financement de la campagne, le ou la candidate à la présidentielle doit tenir un compte de campagne détaillé, qui est géré par un mandataire financier. Ce compte plafonné à près de 17 millions d’euros pour les candidats au premier tour et à 22 millions pour ceux du second tour, doit être déposé à la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP).

La loi est-elle aujourd’hui assez outillée pour parer aux fraudes et financements illicites ? La commission des comptes de campagne a-t-elle assez de pouvoirs et de moyens ? Devrait-elle pouvoir accès aux comptes des partis l’année de la présidentielle, comme le suggère le président de cette commission ? Un contrôle des comptes en temps réel pourrait-il empêcher les fraudes, comme le propose le président de l’association de lutte contre la corruption Transparency International France ? Faut-il rendre public les noms des grands donateurs de ces campagnes à la présidentielle ? La réduction de trois mois de la période de comptabilisation des dépenses de campagne présidentielle de 2022 est-elle problématique ?

La commission de contrôle a-t-elle assez de moyens ?

On parle de ces questions avec Jérôme Grand d’Esnon, avocat, spécialiste du financement des campagnes électorales, ancien conseiller juridique au RPR puis à l’Elysée de Jacques Chirac, ancien directeur de campagne à la primaire à droite de Bruno Le Maire. Il est par ailleurs l’auteur de nombreux ouvrages sur le financement des campagnes électorales.

Minute Papillon ! est un podcast original de 20 Minutes. Vous pouvez l’écouter sur toutes les applications et plateformes d’écoute en ligne, comme Apple podcast, Spotify, Deezer ou Podcast addict par exemple. N’hésitez pas à nous évaluer et laisser un commentaire sur votre plateforme préférée. Pour nous écrire : [email protected]