« Minute Papillon! » : Que dire (et éviter de dire) à une personne malade du cancer ?
PODCAST•Pour notre rendez-vous audio « La bulle », Charlotte Pascal, survivante du cancer du sein, revient sur les paroles qui accompagnent, et celles qui exaspèrent ou blessent involontairement les personnes maladesAnne-Laëtitia Béraud
Dans notre nouvel épisode du podcast Minute Papillon !, on s’interroge à la veille de l’événement Octobre rose : Que dire, ou éviter de dire à un, une amie à qui l’on a diagnostiqué un cancer ? Comment l’accompagner dans la maladie, les thérapies, les moments difficiles comme les périodes de joie ? Si les paroles peuvent réconforter, soutenir un malade, ces mots peuvent aussi tomber à plat, être à côté de la plaque, exaspérer, voire blesser involontairement.
Eviter les comparaisons
On va donc échanger à propos de l’accompagnement de la personne malade (avec, on l’espère, des mots justes) avec Charlotte Pascal. Survivante du cancer du sein, elle publie Ma meilleure amie a un cancer du sein chez Flammarion (16,90 euros). Charlotte Pascal propose ce « petit guide pratique pour celles et ceux qui accompagnent leur amie dans le combat contre la maladie ». Alors que le cancer du sein touche une femme sur huit en 2020, tant de femmes, et plus rarement des hommes, ont besoin de vous, de nous, pour affronter cette épreuve.
Dans cet épisode, Charlotte Pascal revient sur le moment délicat de l’annonce de la maladie aux proches. Elle conseille aux amis : « Essayez de garder vos esprits et de réfléchir avant de parler. L’exercice est périlleux, surtout associé à des émotions fortes. » Elle propose d’éviter les comparaisons, en bannissant par exemple : « Ça va, c’est un petit cancer ! Tu sais Michel, il a un cancer, et c’est beaucoup plus grave, lui ». « Même si c’est un cancer qui se soigne, [la rémission] n’est pas à 100 %. Il y a encore des gens qui meurent [du cancer du sein]. Et on ne sait pas si cela va être nous, ou pas. Donc, on n’a pas envie que notre cancer soit minimisé par les gens qui sont censés vous soutenir », ajoute Charlotte Pascal dans cet entretien. « Les gens se mettent toujours à la place [du, de la malade] en faisant des comparaisons. Évitez ! », conseille-t-elle encore.
Respecter la volonté de la personne malade
Pendant les thérapies, Charlotte Pascal explique aussi pourquoi des phrases anodines, telles que : « Repose toi, n’en fait pas trop, ménage toi un peu » peuvent agacer une personne malade. « [La personne malade] connaît très bien ses limites, vraiment très bien, voire trop bien. Si elle veut, et si elle fait la fête, laisser la faire », souligne-t-elle.
Tout l’entretien avec Charlotte Pascal est à écouter sur votre plateforme préférée, et ci-dessus.
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