Procès Bygmalion : Nicolas Sarkozy, le prévenu tant attendu
PODCAST•Dans « Minute Papillon ! », notre journaliste Vincent Vantighem raconte l’arrivée attendue de Nicolas Sarkozy au procès Bygmalion
Anne-Laëtitia Béraud
Dans le podcast Minute Papillon !, on parle du procès de l’affaire dite « Bygmalion ». Anciens cadres de l’UMP, responsables de la campagne de 2012 et dirigeants de l’agence de communication Bygmalion : 14 personnes sont jugées, depuis le 20 mai, après les dépenses jugées excessives de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, en 2012. Ce procès, ouvert en mars, a été ajourné pendant deux mois, en raison de l’hospitalisation de l’un des avocats de la procédure touché par le coronavirus.
Condamné à de la prison ferme dans l’affaire dite « des écoutes Paul Bismuth », l’ancien chef de l’Etat encourt cette fois une peine d’un an de prison et 3.750 euros d’amende. Absent depuis l’ouverture des débats, Nicolas Sarkozy est attendu ce mardi à la barre de la 11e chambre du tribunal judiciaire de Paris.
« Financement illégal de campagne électorale »
Contrairement à ses coprévenus, l’ex-chef de l’Etat n’est pas mis en cause pour le système de fausses factures qui visait à attribuer une partie des dépenses excessives à l’UMP, devenue Les Républicains. Nicolas Sarkozy est soupçonné d’avoir laissé filer les dépenses malgré plusieurs alertes claires sur les risques de dépassement. Et ainsi, d’avoir bénéficié d’un système pour dépasser le plafond des dépenses autorisées par la loi.
Dans son ordonnance, le juge Serge Tournaire estime que Nicolas Sarkozy n’a ni « ordonné », ni « participé » ni même « été informé » des fraudes, mais qu’il en a « bénéficié », en tant que candidat. C’est donc pour le seul délit de « financement illégal de campagne électorale » qu’il comparaît. Et son entourage n’hésite pas à rappeler qu’il est le prévenu qui encourt la peine la plus faible.
« Le coeur de cible, c’est Nicolas Sarkozy »
Dans cet épisode, Vincent Vantighem, journaliste au service « Justice » de 20 Minutes, revient sur ce nouveau chapitre du procès, avec l’arrivée de l’ancien chef de l’Etat à la barre. « Nicolas Sarkozy est absent depuis le 20 mai [date de reprise du procès]. Pourtant, on a jamais eu un prévenu absent aussi présent des débats, rappelle Vincent Vantighem dans cet épisode. La stratégie de la présidente est de faire des cercles concentriques dans ce dossier pour aboutir au coeur de cible. Et le coeur de cible, c’est Nicolas Sarkozy, avec une question essentielle : peut-on vraiment imaginer qu’un candidat à la présidentielle, qu’un président en exercice, ait pu bénéficier d’un système lui permettant d’avoir 20 millions d’euros de plus que les autres candidats, sans donner son accord un jour ? »
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