SécheresseDans les Pyrénées-Orientales, le niveau préoccupant des nappes phréatiques

Nappes phréatiques : Situation « préoccupante » dans les Pyrénées-Orientales

SécheresseGlobalement, la situation des nappes phréatiques en France est meilleure en janvier 2024 qu’un an plus tôt… sauf en Languedoc-Roussillon et en Corse
Le département des Pyrénées-Orientales est confronté à une sécheresse historique (archives).
Le département des Pyrénées-Orientales est confronté à une sécheresse historique (archives). - J. Diesnis / Agence Maxele Presse
Jérôme Diesnis

J.D. avec AFP

Le niveau des nappes phréatiques de France métropolitaine « reste généralement satisfaisant », selon le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). Mais l’organisme public chargé de leur surveillance souligne la situation « très préoccupante » dans les Pyrénées-Orientales.

Au 1er février, 46 % des nappes sont au-dessus des normales de saison et 15 % à des niveaux comparables ; Cette situation est « plus favorable » qu’en 2023 à la même date « où 60 % des niveaux étaient situés sous les normales (…) La recharge importante survenue entre fin octobre et décembre a eu un effet notable sur les nappes » qui étaient pour la plupart très à sec à la sortie de l’été.

Toutefois « en janvier, l’intensité de la recharge des nappes phréatiques » a diminué par rapport à décembre. « La situation reste généralement satisfaisante mais se dégrade légèrement avec 46 % des niveaux au-dessus des normales mensuelles ». Des « niveaux bas à très bas » sont toutefois relevés sur « les nappes inertielles du Sundgau », dans le sud de l’Alsace, « et du couloir de la Saône » ainsi que « sur celles du sud-sud-est et de Corse ».

Corse, Languedoc et Roussillon encore plus bas qu’en 2023

La situation en revanche ne s’améliore pas dans les Pyrénées-Orientales, confrontées à une sécheresse historique. Ce département à l’activité agricole et touristique importante subit de nombreuses restrictions d’usages de l’eau. « Les nappes du Languedoc, du Roussillon et de Corse conservent des niveaux en janvier 2024 » plus bas qu’un an plus tôt, note le BRGM. « Les niveaux demeurent très préoccupants sur les nappes des calcaires du massif des Corbières et de la plaine du Roussillon », dans les Pyrénées-Orientales.

Sur le pourtour méditerranéen et la Corse, « les cumuls pluviométriques de ces dernières semaines n’ont pas permis d’enrayer la tendance à la baisse », note le BRGM. Comme toujours, l’évolution dépendra du niveau des pluies avant le printemps et la reprise de la végétation, qui diminue fortement la recharge des nappes.