Sécheresse : Le plan Eau, enfin « bouclé », sera présenté « la semaine prochaine »
environnement•Christophe Béchu assure que les efforts ne porteront « pas sur les particuliers seuls »20 Minutes avec AFP
Voilà des semaines qu’il se fait attendre, alors même que le pays connaît un déficit de pluies record. Le plan du gouvernement pour améliorer la gestion de l’eau est enfin prêt, a promis ce samedi le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu. « Il est bouclé et je peux vous dire à ce stade qu’il sera présenté la semaine prochaine », a déclaré le ministre, invité de France Info. Concernant les efforts demandés, il a assuré qu’ils ne porteraient « pas sur les particuliers seuls ».
« On a un sujet global, oui, on consomme 149 litres d’eau potable par jour et par personne. Dans tout ça, il y a l’eau qu’on pourrait ne pas utiliser et il y a l’eau qui pourrait ne plus être potable, parce que ce serait de l’eau de pluie, parce que ce serait de l’eau grise », a-t-il indiqué.
Un volet agricole
« On va évidemment bouger sur l’autorisation par exemple d’utiliser l’eau de son lave-linge pour aller au fond de ses toilettes et éviter que ce soit de l’eau potable partout, ce qui est interdit à la minute où on se parle », a notamment relevé le ministre, qui a assuré vouloir « bouger sur la réutilisation des eaux usées ».
Le ministre a également souligné que ce plan Eau comporterait « un volet agricole », au moment même où des milliers de personnes sont rassemblées dans le département des Deux-Sèvres, pour manifester contre les « bassines ». « On sait qu’en termes de prélèvements, il faut des trajectoires de sobriété, il y a des enjeux de qualité », a poursuivi Christophe Béchu, indiquant que « 56 % de nos masses d’eau en France (…) ne sont pas en bon état écologique ».
« La réalité, c’est celle d’un réchauffement qui fait que vous n’avez pas seulement moins d’eau, mais vous avez aussi des sols qui ne sont plus les mêmes, vous avez des températures qui ne sont plus les mêmes, ça va forcément pousser à bouger une partie de nos productions et de notre modèle agricoles ».