On va parler de légère accalmie. Ce dimanche, la qualité de l’air est un peu moins mauvaise que le reste de la semaine sur une grande partie de la France. Noyé dans un nuage de particules fines depuis plusieurs jours, notre pays n’arrive pas à s’en défaire et impose un air dégradé voire mauvais à des millions de Français malgré un léger mieux ce dimanche. Ne vous réjouissez pas trop vite non plus. Dès lundi, la qualité de l’air sera de nouveau dégradée dans de nombreux territoires du nord et de l’est du pays, notamment sous l’effet de la vague de froid qui perdure. On fait le point.

Quelle est la situation ce dimanche ?

La pollution de l’air reste bien présente sur une moitié est du pays mais il y a un léger mieux. La Bretagne, les Pays-de-la-Loire, le Centre et la Normandie, qui toussaient depuis le dimanche 12 janvier ont vu la concentration de particules PM 10 et PM 2.5 (les plus fines) baisser significativement. Selon Air Breizh, l’ensemble de la Bretagne était revenu au vert ce dimanche. C’est moins le cas sur la moitié est du pays. « Des dépassements du seuil d’information et de recommandation pourraient survenir en Île-de-France, Grand-Est et Occitanie », prévient Prevair. Cela signifie que la moyenne journalière pourrait dépasser les 50 microgrammes par mètre cube d’air.

La pollution aux PM 10 est un peu moins prégnante, sauf sur la région parisienne. La situation est plus contraignante du côté des PM 2.5, particules les plus fines et potentiellement les plus dangereuses. Les métropoles comme Lille, Paris, Strasbourg, Lyon, Grenoble, Clermont-Ferrand et Toulouse seront dans le rouge. En revanche, la qualité s’est améliorée dans les Bouches-du-Rhône, où une alerte avait été émise pendant plusieurs jours.

Quelle évolution pour les jours ?

« Pour les prochains jours, la qualité de l’air devrait demeurer dégradée et des dépassements du seuil d’information et de recommandation resteront possibles jusqu’au mardi 22 janvier », alerte Prevair. Les raisons de cet épisode prolongé sont connues : un long épisode de froid amincit la couche d’air que nous respirons et provoque une plus forte concentration des particules dans l’atmosphère. Mais aussi une hausse des émissions liées à ces températures : le chauffage au bois (notamment les foyers ouverts peu performants) ainsi que le trafic routier et particulièrement les échappements des véhicules diesel. En l’absence de vent et de pluie, les pollutions stagnent, notamment dans les métropoles.

Lundi et mardi, la qualité de l’air sera donc dégradée sur une grande moitié du pays, notamment sur sa moitié nord. Dans l’est et notamment autour de Strasbourg, la qualité de l’air sera « mauvaise » sur les PM 2.5 et « dégradée » pour les PM 10 prévient Atmo Grand-Est. La situation sera la même en région parisienne, à Lille, à Reims, à Besançon mais aussi dans toute la vallée du Rhône jusqu’à Marseille. La qualité de l’air sera également dégradée en Normandie, en Bretagne, dans les Pays-de-la-Loire et dans le Centre. La situation va perdurer jusqu’à mardi soir et l’arrivée de la pluie.

Enfin une amélioration !

Pour lessiver l’atmosphère et le rendre plus respirable, il faudra attendre mercredi et l’arrivée de la pluie. D’importantes précipitations permettront de disperser les particules en suspension et d’améliorer significativement la qualité de l’air dans toute la France. Seules quelques « poches » comme la région parisienne et la région de Grenoble devraient encore être concernées par des concentrations encore élevées.

La pollution de l’air serait à l’origine de 40.000 morts prématurés par an selon les scientifiques.