URGENCE CLIMATIQUELes engagements actuels « loin de répondre aux besoins pour empêcher le réchauffement planétaire »

Réchauffement climatique : Les engagements actuels mènent à 2,6 % de baisse d’émissions en 2030 au lieu des 43 % visés

URGENCE CLIMATIQUELe chef de l’ONU Climat a indiqué lundi que les engagements actuels « sont loin de répondre aux besoins pour empêcher le réchauffement planétaire de paralyser toutes les économies et de détruire des milliards de vies et de moyens de subsistance »
20 Minutes avec AFP

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Nouvelle alerte de l’ONU. L’objectif de baisser de 43 % les émissions mondiales de gaz à effet de serre en 2030 par rapport à 2019, est loin d’être atteint. D’après les Nations unies, les engagements climatiques actuels des pays mènent à seulement 2,6 % de baisse des émissions. Bien loin de pouvoir limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C, a alerté lundi l’ONU Climat, à deux semaines de la COP29.

Les plans d’action climatique nationaux n’ont que peu progressé en un an et « sont loin de répondre aux besoins pour empêcher le réchauffement planétaire de paralyser toutes les économies et de détruire des milliards de vies et de moyens de subsistance », a souligné le chef de l’ONU Climat Simon Stiell. Ce rapport est la synthèse annuelle des derniers engagements de réduction des émissions - appelés « contribution déterminée au niveau national » (NDC) - pris par les 195 signataires de l’accord de Paris de 2015, qui représentaient 95 % des émissions globales en 2019.

Ouverture de la COP29 dans deux semaines

Il intervient à quelques jours de l’ouverture de la COP29, le 11 novembre à Bakou (Azerbaïdjan). Les plans actuels combinés des Etats entraîneraient des émissions de 51,5 gigatonnes d’équivalent CO2 en 2030, soit seulement 0,6 % de moins que dans l’analyste précédente publiée par l’ONU fin 2023.

Au total, 34 pays, dont les membres de l’Union européenne, le Brésil ou l’Azerbaïdjan ont communiqué des mises à jour de leurs objectifs. « La pollution par les gaz à effet de serre à ces niveaux garantira un naufrage humain et économique pour tous les pays, sans exception », prévient Simon Stiell.

Le rapport de synthèse publié lundi « doit marquer un tournant, mettant fin à l’ère de l’insuffisance et déclenchant une nouvelle ère d’accélération, avec de nouveaux plans d’action climatique nationaux beaucoup plus audacieux de la part de chaque pays attendus l’année prochaine », a souligné le chef de l’ONU Climat.

Une mobilisation nécessaire « dès maintenant » pour le climat

Le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) avait déjà alerté jeudi sur l’absence de progrès significatifs depuis un an. « Nous avons besoin d’une mobilisation mondiale d’une ampleur et d’un rythme jamais vus auparavant, et ce dès maintenant, ou l’objectif de 1,5 °C sera bientôt mort », avait averti Inger Andersen, directrice exécutive du PNUE.

L’accord de Paris de 2015 fixe l’objectif de limiter le réchauffement de la planète « nettement en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels », quand l’humanité a commencé à exploiter à grande échelle les énergies fossiles responsables des émissions de gaz à effet de serre, « et si possible à 1,5 °C ».

Mais pour avoir 50 % de chances de contenir le réchauffement à 1,5 °C, les émissions mondiales doivent baisser de 43 % d’ici 2030, par rapport aux niveaux de 2019, selon le Giec, les experts mandatés par l’ONU.