PollutionEt si une « taxe grands voyageurs » était mise en place dans les avions ?

Et si une « taxe grands voyageurs » était mise en place dans les avions ?

PollutionLe Réseau action climat estime que la baisse du trafic aérien est le seul moyen efficace pour réduire les émissions de gaz responsables du réchauffement climatique. Il propose donc une « taxe grands voyageurs »
Le Réseau action climat (RAC) prône lundi l’introduction d’une « taxe grands voyageurs ». (illustration)
Le Réseau action climat (RAC) prône lundi l’introduction d’une « taxe grands voyageurs ». (illustration) - OrnaW
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le transport aérien n’est pas bon pour la planète et le réchauffement climatique, ce n’est pas nouveau. Mais comment le limiter ? Le Réseau action climat (RAC) prône ce jeudi l’introduction d’une « taxe grands voyageurs ».

Les solutions technologiques comme les carburants de synthèse ou les biocarburants « sont insuffisantes à elles seules pour respecter l’accord de Paris, il est impératif de réduire dès maintenant le trafic » aérien qui pesait pour 7 % des émissions françaises de CO2 en 2019, souligne cette fédération de groupes environnementaux dans un communiqué avant la publication d’une large étude prévue jeudi matin.

Leur mesure phare est la création d’une « taxe grands voyageurs » qui fonctionnerait à l’inverse du système de fidélités des « miles » : plus un passager prend l’avion, plus le prix unitaire d’un billet augmente.

Selon la modélisation du RAC, cette mesure « permettrait de baisser les émissions du secteur aérien de 13,1 %, tout en faisant peser l’essentiel de l’effort sur les passagers les plus réguliers et en générant 2,5 milliards (d’euros) de recettes ». Elle contribuerait également, selon eux, à « sécuriser la relance ferroviaire » ainsi qu’à « améliorer l’équité fiscale entre les Français ».

Ou alors un quota annuel ?

Parmi d’autres propositions figurent l’interdiction des jets privés, la suppression des vols courts ou l’instauration d’un quota d’un aller-retour par an et par personne.

Le transport aérien est utilisé « surtout par les personnes aisées, urbaines, diplômées et plutôt jeunes pour partir en vacances », souligne le Réseau action climat. Les 20 % des ménages les plus aisés concentrent ainsi 42 % des émissions de l’aérien, très majoritairement pour leurs loisirs.