COP28 : Discours du pape, engagement sur le nucléaire et argent américain… Le résumé du samedi
Récap'•Les pays producteurs d’énergies fossiles n’ont pas été très actifs dans les discussionsavec AFP
L'essentiel
- La COP28 sur le climat s’est ouverte jeudi à Dubaï.
- Tripler le nucléaire d’ici à 2050, tripler les énergies renouvelables d’ici à 2030… Voici quelques-uns des engagements annoncés ce samedi au sommet.
- Mais les négociations restent laborieuses concernant les moyens de parvenir à un monde sans énergies fossiles (pétrole, gaz et charbon) d’ici quelques décennies.
La grand-messe du climat s’est ouverte ce samedi à Dubaï avec un sermon du pape. « Que cette COP soit un tournant : qu’elle manifeste une volonté politique claire et tangible, conduisant à une accélération décisive de la transition écologique », réclame le souverain pontife, dans une lettre lue par le numéro deux du Vatican, le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin.
Et ce « à travers des formes qui aient trois caractéristiques : qu’elles soient efficaces, contraignantes et facilement contrôlables. Qu’elles soient mises en œuvre dans quatre domaines : l’efficacité énergétique, les sources renouvelables, l’élimination des combustibles fossiles et l’éducation à des modes de vie moins dépendants de ces derniers ». Le pape François, qui a dû renoncer à se déplacer lui-même à Dubaï en raison d’une bronchite, a fait de la défense de l’environnement sa priorité depuis son élection en élection en 2013. Il avait consacré en 2015 l’encyclique Laudato si à l’écologie, et a publié le 4 octobre un nouveau texte sur le climat, Laudate Deum.
Des engagements sans contrainte
Les déclarations et engagements se sont ensuite succédé. La vice-présidente des Etats-Unis, Kamala Harris, a ainsi annoncé une contribution de trois milliards de dollars au Fonds vert pour le climat, rattrapant des années de non-contribution de la part du pays le plus riche du monde.
La question des énergies a largement occupé cette nouvelle journée du sommet. Une vingtaine de pays dont les Etats-Unis, la France et les Emirats arabes unis ont par exemple appelé à tripler les capacités de l’énergie nucléaire dans le monde d’ici 2050, par rapport à 2020, pour réduire la dépendance au charbon et au gaz, dans une déclaration commune.
Tripler les renouvelables
Au moins 118 pays se sont également engagés à tripler les capacités renouvelables dans le monde d’ici à 2030. Mais, contrairement à l’espérance du pape, cet engagement n’est pas contraignant. Et signe de l’ampleur du chemin qui reste à accomplir, la liste fournie par la présidence de la COP28 n’inclut pas les plus grands pays producteurs ou consommateurs d’énergies fossiles : Russie, Arabie saoudite, Chine, Iran, Irak, Venezuela, Koweït, Qatar…
L’annonce, préparée depuis des mois et déjà soutenue par les pays du G20, est un « message très fort » aux marchés, a dit à l’AFP sur place la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Cet engagement finira-t-il dans une décision de la COP, qui s’imposerait à tous les signataires de l’accord de Paris ?
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