Le G7 d'accord pour fermer les centrales à charbon avant 2035

G7 : Les pays trouvent un accord sur la fin des centrales à charbon avant 2035

PLANETeLes ministres de l’Environnement des pays du G7 étaient réunis depuis lundi en Italie. Un accord sur la production électrique a été trouvé, avec quelques nuances
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Un accord important. Les ministres du Climat, de l’Énergie et de l’Environnement des pays du G7, réunis lundi en Italie, ont décidé de supprimer progressivement d'ici à 2035 les centrales électriques au charbon. Une marge de manœuvre a toutefois été laissée ouverte, puisque les pays pourront suivre « un calendrier compatible avec le maintien d'une limite d'augmentation de la température à 1,5°C, conformément aux trajectoires de neutralité carbone ».

En outre, l'électricité produite au charbon pourra être maintenue si ses émissions sont captées ou limitée par la technologie, une échappatoire critiquée par les défenseurs de l'environnement.

« C'est un engagement fort, un signal fort du G7 »

L’Italie, qui préside le G7 cette année, accueillait jusqu’à mardi à Turin (nord) la première grande réunion politique sur le climat depuis la COP28 en décembre à Dubaï, où le monde s’est engagé à renoncer progressivement au charbon, au gaz et au pétrole.

Le charbon est l’énergie fossile la plus polluante et les militants de l’environnement ont exhorté le G7 – qui comprend l’Italie, le Canada, la France, l’Allemagne, le Japon, le Royaume-Uni et les États-Unis – à montrer l’exemple.

Certains pays comme la France militaient pour que le G7 abandonne le charbon d'ici 2030, mais le Japon en particulier, dont un tiers de l'électricité provient du charbon, était réticent à fixer une date-butoir.

« C'est un engagement fort, un signal fort du G7 », a cependant commenté à l'AFP le ministre français Franck Riester, qui représentait la France à Turin sur les questions climatiques.

Pour Luca Bergamaschi, du groupe de réflexion sur le climat ECCO, le G7 a fait « un pas en avant décisif » pour traduire l'accord de Dubaï dans les législations nationales.

« Montrer la voie »

Le chef de l’ONU Climat Simon Stiell a exhorté lundi les pays du G7 à utiliser leur poids politique, leur richesse et leur technologie pour sortir des énergies fossiles. « J’entends souvent dire dans des forums comme celui-ci que nous ne pouvons pas aller trop vite, de peur que nous prédéterminions le résultat de négociations » au niveau de l’ONU, a-t-il affirmé.

« C’est une totale absurdité d’affirmer que le G7 ne peut pas – ou ne devrait pas – montrer la voie sur des actions plus ambitieuses en matière de climat », a jugé le secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), alors que le G7 est loin de ses objectifs, selon un nouveau rapport publié par un institut sur le climat.

Des centaines de militants du climat ont manifesté dimanche à Turin, certains d’entre eux brûlant des photos des dirigeants du G7 accusés de trahir les générations futures sur la crise climatique. Les défenseurs de l’environnement veulent savoir s’ils ont l’intention de concrétiser leurs engagements, comme l’accord de Dubaï sur le doublement des taux d’efficacité énergétique et le triplement des capacités en énergies renouvelables d’ici 2030.