«Shein n’est pas le bienvenu à Nice », a annoncé mercredi le maire de Nice, Christian Estrosi (Horizon). Une boutique éphémère du géant de la « fast fashion » Shein, qui vend habituellement en ligne, devait ouvrir pendant trois jours, mi-avril, à la Gare du Sud, une ancienne gare réaménagée en food court confiée en 2022 par la ville au groupe privé Iera. « Christian Estrosi a contacté immédiatement Renato Iera, [le dirigeant du groupe], qui a accepté d’annuler l’opération », a annoncé la mairie.

« La ville de Nice n’a pas vocation à accueillir une entreprise qui ne respecte pas ses valeurs humanistes et représente une menace pour le commerce de proximité pour lequel je me bats depuis toujours », a fait valoir l’élu dans un communiqué. Avant d’ajouter : « Si toutefois l’entreprise en question tentait d’implanter sa boutique éphémère ailleurs dans Nice, je prendrai toutes les mesures en mon pouvoir pour l’en empêcher. »

Contactée, la municipalité n’a pas précisé de quelle manière le maire pouvait s’opposer à une éventuelle implantation dans un lieu entièrement privé. Egalement contacté, Shein n’a pas réagi dans l’immédiat.

Des contestations dans d’autres villes

Shein ne vend qu’en ligne et cible une clientèle jeune, très présente sur les réseaux sociaux, en passant par des influenceurs ou des événements comme les boutiques éphémères. La tenue d’une de ces boutiques dans d’autres villes avait déjà fait l’objet de contestations.

En mars, l’Assemblée nationale a adopté une proposition de loi pour rendre la mode éphémère moins attractive. Le Sénat doit encore se prononcer sur ce texte.