Et paf !A Marseille, les palmiers de la discorde s’évaporent en une nuit

Marseille : Les palmiers de la discorde s’évaporent en une nuit sur la place Castellane

Et paf !La métropole avait projeté de les transplanter, le choix a finalement été autre
Caroline Delabroy

C.D.

Ils n’auront donc pas survécu à la requalification de la place Castellane à Marseille. Les 19 palmiers entourant la fontaine Cantini ont en effet disparu dans la nuit de mardi à mercredi. Plus exactement, ils ont été abattus, alors que les dernières déclarations de la métropole, en charge des travaux, dans le cadre du prolongement de la ligne 3 du tramway, laissaient entendre qu’ils seraient transplantés. Le parc du 26e centenaire avait été évoqué pour les accueillir.

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Comme de coutume, l’affaire a donné lieu à une passe d’armes sur X entre ville et métropole. L’élu au logement Patrick Amico s’est indigné « du mépris des Marseillaises et Marseillais » : « Allez… Je suis presque sûr qu’on va nous dire qu’ils étaient malades et que ça s’est fait de nuit pour des raisons de sécurité et de circulation… »

Côté Martine Vassal, le groupe d’opposition municipale Une Volonté pour Marseille a posté une photo de l’autorisation dérogatoire de travaux nocturnes pour l’abattage des arbres, signée… de Yannick Ohanessian, en sa qualité d’adjoint au maire en charge de la sécurité publique et la sécurité.

« Complexité technique »

Interrogée par La Provence, la métropole indique que la solution de transplanter les palmiers a été écartée pour des questions de « complexité technique ». Et de citer : l’enchevêtrement « très probable » des racines des arbres avec des réseaux souterrains, les difficultés d’intervention sur « des sujets d’environ 15 m de hauteur avec des grues mobiles », et « la fragilité » desdits palmiers.

La métropole avance aussi « l’absence de terrain propice à leur accueil, la ville ne disposant pas de site suffisamment large ». Elle rappelle enfin que les palmiers doivent être remplacés par 36 micocouliers. De quoi, espère-t-elle sans doute, faire oublier vite les 19 palmiers abattus en pleine nuit… sans plus de communication préalable.