ENVIRONNEMENTUn milliard d’euros pour une Méditerranée « plus verte »

Un milliard d’euros pour une Méditerranée « plus verte »

ENVIRONNEMENTCe nouveau fonds d’investissement a été acté lors du congrès « Méditerranée du futur », congrès qui s’est déroulé à Marseille, où il siégera
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L'essentiel

  • Différents acteurs du pourtour méditerranéen ont acté ce mardi à Marseille du lancement d’un nouveau fonds d’investissement doté d’un milliard d’euros.
  • Il sera destiné à financer des projets locaux d’infrastructures vertes en Méditerranée : électrification des ports, restauration de zones humides, lutte contre la pollution plastique.
  • Son secrétariat sera basé à Marseille.

Un Pliff à Marseille d’un milliard d’euros. Derrière cet acronyme se cache le « PAMEx Local Investment Finance Facility », un outil de financement qui s’inscrit dans le cadre du Plan d’action pour une Méditerranée exemplaire en 2030 lancé en septembre 2021 par le président français Emmanuel Macron. Il sera abondé à la fois par des capitaux publics et privés et son secrétariat sera basé à Marseille. La région Provence-Alpes-Côte-d'Azur a détaillé mardi les modalités de déploiement de ce fonds d’investissement. Il permettra de financer des projets locaux d’infrastructures vertes en Méditerranée : électrification des ports, restauration de zones humides, lutte contre la pollution plastique.

« Le PAMEx est une coalition d’Etats volontaires qui vise à lancer des actions, des opérations concrètes, pour avoir un maximum d’impact », notamment « à travers des outils comme le Pliff », plus « souples », a expliqué Karim Amellal, délégué interministériel à la Méditerranée. Des organisations internationales, à l’instar du Programme des Nations Unies pour le développement, des banques publiques d’investissement telles l’Agence française de développement (AFD) et son homologue espagnole (AECID), mais aussi des collectivités territoriales, des ONG et des gestionnaires de fonds font partie de ce vaste consortium.



Le Pliff « vise à financer des actions locales sur un certain nombre de sujets liés au changement climatique, à la détérioration de la biodiversité », a précisé Karim Amellal lors d’un congrès consacré à l’adaptation au réchauffement climatique en Méditerranée. Ce seront « des projets d’électrification des ports, d’assainissement, de gestion de déchets, d’énergies renouvelables », qui mobilisent chacun « entre 20 et 30 millions » en moyenne, a détaillé Christophe Nuttall, fondateur de l’ONG R20, qui coordonne l’ensemble des acteurs de ce dispositif lancé à l’initiative de la région Paca.

La Méditerranée concentre « 25 % du transport maritime »

Il faut « redoubler d’efforts pour la protection de la biodiversité marine et côtière » sous pression en Méditerranée, alors que « 500 millions de touristes vont arriver d’ici 2030 » dans la zone, a rappelé Elisabeth Chouraki, coordinatrice du PAMEx 2030, soulignant que « l’objectif du développement durable qui porte sur la biodiversité marine est celui qui est aujourd’hui le moins financé ». Autre axe essentiel, selon elle : « le verdissement du transport maritime » via « l’électrification à quai mais aussi le développement de carburants alternatifs », alors que la Méditerranée concentre « 25 % du transport maritime ».

Selon un rapport des Nations Unies publié jeudi, les investissements en faveur de solutions inspirées de la nature doivent plus que doubler d’ici 2025 pour atteindre les objectifs centraux en matière de climat et de biodiversité. Et le secteur privé doit considérablement augmenter sa participation, les gouvernements contribuant actuellement à hauteur de 83 % au financement de ces solutions.