ENVIRONNEMENTLa France interdit définitivement les pesticides à base de métam-sodium

Pesticides: La France interdit définitivement les produits à base de métam-sodium

ENVIRONNEMENTL'utilisation de ce produit phytosanitaire avait déjà été suspendue fin octobre après une série d'intoxications dans le Maine-et-Loire...
Lucie Bras

L.Br.

L’Anses a annoncé ce lundi l’interdiction définitive des produits à base de métam-sodium. L’usage de ce pesticide contesté, utilisé dans les cultures maraîchères, était déjà suspendu après avoir provoqué des problèmes de santé ces dernières semaines.

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L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) « a réévalué les dossiers et notifié aux industriels son intention de retirer l’ensemble des autorisations de mise sur le marché pour les produits à base de métam-sodium », peut-on lire dans un communiqué publié ce lundi. Ce pesticide, utilisé notamment sur les cultures de mâche et de tomates, a été suspendu le 26 octobre, après des signalements de plusieurs cas d’intoxications.

« Un risque pour la santé humaine »

Entre le 28 septembre et le 12 octobre, le Maine-et-Loire a connu trois épisodes d’intoxications liés à l’utilisation de métam-sodium. Le 9 octobre, 61 personnes, des ouvriers agricoles pour la plupart, avaient ainsi été exposées à des produits provoquant des irritations des voies oculaires et respiratoires. Dix-sept personnes avaient été hospitalisées ce jour-là. Le métam-sodium présente « un risque pour la santé humaine et l’environnement », reconnaît l’Anses, qui « vient donc de notifier aux industriels son intention de retirer les autorisations de mise sur le marché de tous les produits » à base de cette substance.

« Bien qu’ils soient appliqués sur des petites surfaces en plein champ ou sous serres, ces produits nécessitent d’être utilisés en grandes quantités pour agir avec efficacité », indique l’Anses. Ainsi, la dose d’emploi est comprise entre 300 et 1.200 litres par hectare, ce qui représente près de 700 tonnes utilisées chaque année en France. L’agence de santé encourage professionnels et particuliers à rapporter les effets indésirables de leurs produits afin d’identifier ceux qui « posent un problème de santé publique ou environnemental ».