Bordeaux: Les Détritivores veulent créer une application pour mieux gérer ses biodéchets
ENVIRONNEMENT•L’objectif est de mettre en relation les détenteurs de biodéchets et ceux qui font du compost à domicile...Clément Carpentier
L'essentiel
- Une personne génère entre 100 et 150 kilos de biodéchets par an.
- L’association les Détritivores veut créer une application pour aider les habitants à trouver un endroit pour faire du compost.
- Elle est toujours à la recherche de fonds pour réaliser son projet.
C’est simple et efficace. Pourtant, faire du compost avec ses propres biodéchets reste une activité rare en France en 2018. Et ce ne serait pas une question d’envie pour Lucie Ouvrard, chef de projet des Détritivores :
« « Tous les jours, des personnes nous appellent pour qu’on prenne en charge leurs biodéchets. Il y a une vraie demande surtout qu’aujourd’hui de plus en plus de gens vivent dans des habitats collectifs où il n’y a pas forcément d’espace vert. » »
Malheureusement, l’association, installée à Darwin, ne peut pas pour l’instant répondre à cette demande. Créée en 2015, elle ne propose qu’un service de collecte des biodéchets auprès des professionnels (40 restaurants) sur la métropole bordelaise et parfois le Bassin d’Arcachon. Lucie Ouvrard et son équipe (7 salariés) réfléchissent donc depuis plusieurs mois à une solution pour venir aussi en aide aux particuliers (un habitant génère entre 100 et 150 kilos de biodéchets par an) :
« « On n’a pas la capacité pour collecter tous ces déchets. Du coup, on veut créer une application pour mettre en relation les détenteurs de biodéchets et ceux qui font du compost à domicile. Tout ça grâce à la géolocalisation. » »
L’application Toc Toc Compost aurait deux objectifs précis :
- Réduire le volume des poubelles
- Limiter les incinérations
Mais, l’association les Détritivores n’a pour l’instant pas les moyens de financer son projet. Si elle espère toujours obtenir une subvention de la Région ou de l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), elle réfléchit donc à d’autres solutions. « On va sûrement faire appel à une école spécialisée dans le digital pour la conception l’application. Ça nous permettrait de réduire un peu le coût. On pense aussi à un crowdfunding mais c’est compliqué pour ce genre de somme (35.000 euros) », explique Lucie Ouvrard.
Toutes les bonnes volontés sont donc les bienvenues. L’idée est bien là, reste maintenant à la composter !