Dans la capitale française (autoproclamée) de Noël comme ailleurs, la période des fêtes est parfois propice aux gaspillages. Les citoyens qui s’engagent dans un mode de vie «zéro déchet» le constatent en tentant de diminuer au mieux le poids de leur poubelle - et donc leur impact sur l’environnement. Mais de nombreuses stratégies existent pourtant.

Pour les personnes intéressées par un « slow Noël », deux associations alsaciennes ont organisé ce dimanche après-midi à Strasbourg des ateliers afin d’aider à amorcer un « Noël zéro déchet ». A défaut d’avoir pu y assister, 20 Minutes s’est vu remettre un certain nombre de conseils avisés pour franchir un premier pas, dans les décorations ou les présents.

Les cadeaux gourmands. Souvent source de nombreux déchets (et on ne parle même pas de ceux, foireux, revendus sur Le Bon Coin !), les cadeaux demandent d’anticiper pour ne pas gaspiller. « Il faut prendre le temps de réfléchir à ce qu’on va offrir, insiste Elodie Martin, membre de Zéro déchet Strasbourg. Personnellement, je mise sur le moins matériel et le plus réutilisable possible. »

La jeune femme, la vingtaine, cuisine ses bredeles (gâteaux de Noël alsaciens) et les dépose dans des boîtes en fer récupérées dans l’année. Sortes de kit de pâtisserie préparés à la main avec des produits achetés en vrac, les SOS cookies peuvent aussi s’offrir dans de jolis bocaux. Autre idée, des préparations à thé sont aisément réalisables avec épices et herbes.

Les cadeaux cosmétiques. Fabriqués par soi-même avec des produits achetés en vrac ou dans des pots en verre, les produits de beauté sont autant d’autres idées. Un baume à lèvres peut se fabriquer à base de beurre et d’huile végétales, cire d’abeilles, extraits de pépins de pamplemousse et huile essentielles. Un gommage peut, lui, être conçu avec d’huile de noix de coco, sucre et miel mixés.

« « Ce sont déjà des cadeaux à moindre coût, défend Elodie Martin, qui a également été présidente de l’association étudiante strasbourgeoise Campus Vert. Et puis ça fait souvent plus plaisir de recevoir quelque chose fabriqué avec les mains et qui a pris du temps plutôt qu’un DVD acheté lors d’un passage express à la Fnac. » »

Les emballages. Après les présents, les paquets sont la deuxième source de déchets à Noël. La militante partie depuis de longs mois dans une démarche 0 déchet a décidé de remplacer le papier kraft par du tissu. « A partir de vieilles fringues ou de grands tissus qui traînent et qui sont inutilisés, complète-t-elle. Le but, c’est toujours de réutiliser. »

A partir de ce matériel de récupération, une technique japonaise nommée Furoshiki permet de réaliser à partir un emballage parfait, sans rien ajouter, ni ruban ni scotch. En montrant l’exemple sans chercher à culpabiliser, la jeune militante essaye désormais petit à petit de sensibiliser sa famille à ces questions.

La décoration. Dans son logement, le sapin est une des premières questions posées. Certains militants le remplacent ainsi par une plante de leur domicile. Côté décoration, Zéro déchet Strasbourg et Campus Vert ont proposé dimanche de fabriquer des étoiles en origami, ou de petites rennes avec des bouchons de liège. Mais, en Do it yourself, il n’y a jamais vraiment de limites…