AlimentationEt si on mangeait plus écolo?

Et si on mangeait plus écolo?

AlimentationQuelques conseils pour limiter les effets de notre nourriture sur la planète...
Clara Carlesimo

Clara Carlesimo

L’agroalimentaire est responsable de 36 % des émissions de dioxyde de carbone (CO2). Selon l’étude du Réseau action climat France, cette filière serait plus pollueuse que le transport ou l’habitat. « On estime qu’une famille de quatre personnes avale l’équivalent de 35 000 km de carburants par an », alarme Serge Michel, président de l’agence Protéines, qui a mené une étude sur le sujet avec le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc).

« C’est au niveau de la production que l’on trouve l’essentiel des émissions », précise Elise Desaulniers, auteure de Je mange avec ma tête. En tête des aliments qui émettent le plus de CO2, les protéines animales. « Les chiffres sont sans équivoque, selon elle. L’alimentation des végétaliens émet sept fois moins de gaz à effet de serre que celle des omnivores. » L’observatoire des aliments préconise donc de réduire sa consommation de viande bovine de 300 g par semaine, soit deux steaks.

Grâce à cette astuce, les émissions de CO2 annuelles seraient réduites de 180 kg. «Pour manger écolo, il est important d’opter pour les fruits et légumes de saison », rappelle Serge Michel. Les produits hors saison doivent être chauffés et éclairés dans des serres lorsqu’ils viennent de France. Parfois, ils sont importés par bateau ou avion.

En 2010, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) expliquait : «Un kilo de fraises d’hiver nécessite l’équivalent de cinq litres de gasoil pour arriver dans notre assiette.» Pour Elise Desaulniers, il est important de «privilégier les circuits courts».

Des produits polluants


Les produits laitiers, que chacun de nous consomme à hauteur de 340 kg par an, sont aussi de gros pollueurs. En cause, la quantité de gaz à effet de serre que rejettent l’alimentation du bétail, les gaz des ruminants ainsi que les engrais. Enfin, les plats préparés et aliments congelés sont gourmands en énergie à cause de leur conservation et fabrication. Mais « les aliments à faible empreinte énergétique se trouvent partout », conclut Elise Desaulniers.