ENERGIES FOSSILESLes lobbyistes pro-énergies fossiles invités en masse à la COP28

COP28 : Les lobbyistes pro-énergies fossiles invités en masse

ENERGIES FOSSILESPrès de 2.500 lobbyistes des énergies fossiles ont obtenu une accréditation pour la COP28
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Nouveau record pour la COP28. Près de 2.500 lobbyistes des énergies fossiles ont obtenu une accréditation pour la conférence de l’ONU sur le climat aux Emirats arabes unis, qui n’ont pas caché les avoir invités, selon une coalition d’ONG mardi.

Ce chiffre est d’autant moins une surprise que la COP a prévu d’accueillir un nombre record de participants (plus de 88.000 sans compter les 20.000 personnels techniques et liés à l’organisation) et que, pour la première fois, les participants devaient renseigner leur employeur et la relation, financière ou non, avec l’entité demandant une accréditation en leur nom.

Le PDG de TotalEnergies accrédité

La coalition Kick Big Polluters Out (KBPO, 450 ONG dont Global Witness, Greenpeace, ActionAid et Transparency International) estime que le nombre de 2.456 lobbyistes des fossiles recensés dans la liste provisoire des participants publiée par l’ONU est probablement sous-estimé puisque son analyse se fonde uniquement sur des données publiques.

Seules les délégations du Brésil (plus de 3.000 personnes) et des Emirats (près de 4.500 sans compter leurs 4.900 invités) sont plus importantes que les lobbyistes des énergies fossiles, qui surpassent en nombre les délégations des dix pays « les plus vulnérables au changement climatique » (1.509 personnes) et les représentants des populations indigènes (316).

Le rôle des énergies fossiles au cœur du bras de fer

La France a accrédité Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, l’Italie a emmené des cadres d’Eni et l’Union européenne des employés de BP, Eni et ExxonMobil, selon KPPO. Les organisations professionnelles ayant le statut d’observateur à la COP ont aussi amené leur contingent d’employés de Shell, TotalEnergies ou Equinor.

L’analyse « ligne par ligne » des ONG ne prend pas en compte les lobbyistes d’autres secteurs polluants mais compte « tout individu qui peut raisonnablement avoir pour objectif d’influencer » la COP28 « dans l’intérêt des entreprises fossiles et de leurs actionnaires » comme un lobbyiste. Le rôle du pétrole, du gaz et du charbon est au cœur du bras de fer de cette COP28.