imbroglio marinMarineland peut fermer mais ses deux orques ne peuvent pas déménager

Antibes : Marineland peut fermer mais ses deux orques ne peuvent pas déménager

imbroglio marinUne bataille judiciaire a été engagée pour que l’orque Wikie, 23 ans, et son fils Keijo, 11 ans, restent dans le parc aquatique pour l’instant
Camille Allain

C. A. avec AFP

La confirmation est arrivée au lendemain de l’annonce de fermeture du parc. Ce jeudi, la cour d’appel d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) a obligé le parc aquatique Marineland d’Antibes à conserver ses deux dernières orques « jusqu’à la fin d’une expertise sur leurs conditions de vie ».

Mercredi, les dirigeants de ce parc connu pour ses spectacles impliquant des mammifères marins avaient annoncé une fermeture définitive le 5 janvier. Les responsables de ce parc faisant travailler 103 personnes avaient expliqué souffrir d’une baisse notable de la fréquentation. Et craignent la mise en application de la loi de 2021 interdisant les spectacles de cétacés à partir de décembre 2026.

Pas de voyage au Japon

À l’issue d’une longue bataille judiciaire de l’association One Voice, la justice avait ordonné en septembre 2023 une expertise sur les conditions de vie des orques de Marineland, dont deux sont décédées depuis, l’une de septicémie, en octobre 2023, et l’autre après l’ingestion d’un bout de métal, en mars 2024. L’ONG avait saisi la justice, craignant un départ des orques vers un parc aquatique de Kobe, au Japon. Le tribunal correctionnel de Grasse avait ordonné leur maintien à Antibes jusqu’à la fin de l’expertise, sous peine d’une astreinte de 15.000 euros par jour et par orque. La cour d’appel a confirmé cette décision.

Wikie, 23 ans, et de son fils Keijo, 11 ans, sont nées en captivité et ne peuvent survivre seules dans la nature, mais la loi ne prévoit pas de solution. Selon Marineland, les experts sont déjà venus deux fois et ont reçu tous les documents nécessaires et leurs conclusions pourraient être déposées dans quelques semaines ou quelques mois. Les projets de sanctuaires marins susceptibles de les accueillir ne sont pas aboutis et les associations de défense des animaux s’insurgent contre l’idée d’un transfert vers un autre parc aquatique à l’étranger.

Une chute de la fréquentation

Installé sur la Côte d’Azur depuis 1970, Marineland a vu sa fréquentation passer en dix ans de 1,2 million à 425.000 visiteurs par an et a annoncé mercredi son projet de fermeture définitive dès janvier. Même fermé, le parc resterait cependant en fonctionnement le temps de relocaliser ses deux orques et ses quelque 4.000 autres animaux de 150 espèces différentes de dauphins, d’otaries, de tortues et de poissons.