«Comment un humain peut faire ça ? » Dans un témoignage poignant, Lucie Chevenet a raconté la mort atroce dont a été victime le chat de sa sœur. Des faits qui se sont produits le 11 août. Installés depuis peu dans un petit village du Gard, la sœur de Lucie (Marianne) et son compagnon (Alexis) sont restés sans nouvelle pendant plusieurs jours de Cobalt, âgé de trois ans. « Il ne sortait quasiment jamais de la maison », explique-t-elle.

Après plusieurs jours de recherche, ils ont découvert le corps du félin dans un fossé, à quelques mètres d’une cage à trappe pleine de poils, de sang et d’excréments. Comme devait le confirmer le vétérinaire un peu plus tard, leur chat a été abattu d’un ou plusieurs coups de fusil. « Il a capturé un chat, dans une trappe », détaille, auprès de 20 Minutes, la jeune femme au bord des larmes. « Quand il l’a vu, soit il avait déjà une arme sur lui, soit il a été en chercher une pour le tuer dans sa cage. Après il l’a sorti et l’a lancé par-dessus l’épaule. Et il a remis la cage en laissant le sang… »

Rapidement, le couple a obtenu l’identité d’un voisin âgé d’une trentaine d’années, qu’ils soupçonnent d’être l’auteur de cet acte. « Le monsieur a éclaté de rire quand Alexis lui a demandé si c’est lui qui avait fait ça. Il lui a dit que "c’est le travail des chasseurs et que s’il faut faire ça aux autres, il le fera" ». Alexis et Marianne sont en effet membres d’une association de protection animale et recueillent à ce titre plusieurs animaux.

La Fondation 30 millions d’Amis prête à se constituer partie civile

Une altercation s’en serait suivie entre les deux hommes. Lucie explique que le couple aurait, depuis, reçu des menaces et subirait des provocations régulières. « Depuis que c’est arrivé, ils vivent dans le noir, ne sortent plus. Ma sœur a perdu plusieurs kilos (…) Ils vivent dans la peur », évoque-t-elle à la Fondation 30 millions d’Amis. L’association précise, à 20 Minutes, son intention de se constituer partie civile dans le cadre d’un éventuel procès.

Peta, également sollicitée par Lucie ne peut « malheureusement pas gérer ce type de demande. Mais nous l’avons encouragé à contacter la SPA, la Fondation Assistance aux Animaux et la Fondation Brigitte Bardot, car ces groupes se portent parfois partie civile et peuvent également déposer plainte. Bien que nous ne puissions pas apporter d’aide directe dans ce cas, nous condamnons cet acte de maltraitance et souhaitons des sanctions exemplaires et que le responsable soit puni à la hauteur de la cruauté qu’il a fait endurer à un être sensible et sans défense. »

La gendarmerie confirme avoir enregistré la plainte le 15 août. « L’enquête est en cours », précisent les militaires.