Dans le Var, un éleveur de brebis n’a plus le droit de tirer sur les loups

Var : La justice annule un arrêté autorisant un berger à tirer sur des loups

cessez-le-feuLe tribunal a estimé que l’éleveur n’avait pas mis en place assez de mesures de protection de ses brebis contre les loups avant d’en venir à cette extrémité
20 Minutes avec AFP

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Il va falloir que ce berger trouve autre chose qu’une arme pour protéger ses brebis contre les loups. Le tribunal administratif de Toulon a annulé un arrêté préfectoral qui autorisait des tirs contre le loup pour protéger un troupeau varois.

En novembre 2022, le préfet du Var avait autorisé un éleveur d’un Groupement agricole d’exploitation en commun (Gaec) situé près du camp militaire de Canjuers à effectuer des « tirs de défense renforcée » pour protéger son cheptel d’environ 650 brebis.

L’association de défense des animaux One Voice avait demandé l’annulation de cet arrêté. Elle s’est d’ailleurs félicitée ce jeudi que cette décision varoise fasse suite à un jugement similaire rendu mi-juin à Besançon concernant deux élevages du Doubs.

Plutôt des chiens

Le jugement du tribunal administratif de Toulon, consulté par l’AFP, mentionne un « diagnostic de vulnérabilité face à la prédation du loup » qui avait été réalisé en 2021 par l’association Centre d’études et de réalisations pastorales Alpes-Méditerranée (CERPAM). Ce document recommandait l’installation d’aménagements pastoraux ou encore l’amélioration du « travail des chiens de protection ». Mais « il ne ressort pas des pièces du dossier que ces préconisations auraient été mises en œuvre », indique le jugement.

Or les préfets ne peuvent autoriser des tirs de défense renforcée que si des « mesures de protection » ont été mises en œuvre, ou si le troupeau a été reconnu comme ne pouvant pas « être protégé ».