MALTRAITANCEIls détenaient illégalement un singe sur leur balcon depuis des années

Hérault : Ils détenaient illégalement un singe sur leur balcon depuis des années

MALTRAITANCELe ouistiti est une espèce protégée et potentiellement vecteur de virus pour l’homme
Jérôme Diesnis

Jérôme Diesnis

L'essentiel

  • Alertés par des signalements d’habitants, les agents de l’Office français de la biodiversité et les gendarmes de Valras, dans l’Hérault, ont découvert un singe, détenu illégalement sur le balcon d’une résidence.
  • L’animal était « correctement traité » par ses propriétaires, malgré une « nourriture trop riche et inadaptée ». Mais ses conditions de détention étaient « totalement inadaptées et ses propriétaires ne disposaient d’aucun document permettant de justifier d’une origine légale ».
  • Il s’agit du quatrième représentant de l’espèce découvert en Occitanie ces dernières années. « Les précédents dossiers concernant cette espèce sont associés à des trafics de stupéfiants », précise la gendarmerie.

Il était détenu en laisse sur un balcon. Un singe a été découvert, mardi, dans une résidence de Sérignan, près de Béziers, dans l’Hérault. « De nombreux signalements d’habitants faisaient état de cris stridents d’animal ». Sur place, « les agents de l’Office français de la biodiversité (OFB) et les gendarmes de Valras ont réussi à localiser l’animal », explique l’OFB.

Le ouistiti à pinceaux blancs est protégé par la convention de Washington. « Dans un contexte général où les risques sanitaires se sont considérablement accrus ces dernières années, le code de l’environnement interdit strictement la détention de tous les primates quelle que soit leur taille, souligne l’OFB. Dans le cas présent, le danger chez cette espèce, qui pèse moins de 300 g, ne vient pas de la morsure mais de sa proximité génétique avec l’homme qui en fait le vecteur potentiel de maladie mortelle pour l’homme comme l’herpès B ou à la variole du singe. »

Jusqu’à trois ans d’emprisonnement

Il s’agit du quatrième représentant de l’espèce découvert en Occitanie ces dernières années. « Les précédents dossiers concernant cette espèce sont associés à des trafics de stupéfiants », précise la gendarmerie. Sa valeur marchande maximale est de 4.000 euros. L’animal était « correctement traité » par ses propriétaires, malgré une « nourriture trop riche et inadaptée ».

Mais ses conditions de détention étaient « totalement inadaptées ». Ses propriétaires ne disposaient « d’aucun document permettant de justifier d’une origine légale ».

Il a été confié au zoo du Lunaret de Montpellier afin d’y effectuer un bilan sanitaire. Il devrait ensuite rejoindre un groupe de congénères dans un autre zoo une fois la période de quarantaine passée. Les mis en cause, de leurs côtés, seront convoqués ultérieurement en justice. Ils encourent trois ans d’emprisonnement et 150.000 euros d’amende.