tempêtesD’étranges échouages d’oiseaux marins constatés sur le littoral atlantique

Atlantique : De mystérieux échouages d’oiseaux marins constatés sur les plages

tempêtesDe la Bretagne à la Vendée, les corps sans vie de guillemots de Troïl ont été découverts gisant sur le sable
Camille Allain

Camille Allain

Leurs corps si légers s’enfoncent à peine dans le sable. Les yeux fermés, le cœur arrêté, ces petits guillemots de Troïl ne pourront plus jamais voler.

Retrouvés en nombre inhabituel sur des plages d’Aquitaine, de Vendée et de Bretagne, ces cadavres inquiètent les associations environnementales, qui ne parviennent pas à expliquer ces mystérieuses morts d’oiseaux marins.

L’alerte avait été donnée par la Ligue de protection des oiseaux, qui s’étonnait d’accueillir tant de guillemots affaiblis. D’après la LPO, 85 guillemots vivants mais en hypothermie et présentant « une maigreur inquiétante » ont été recueillis dans sa station de l’île Grande (Finistère) et au centre de soins d’Audenge (Gironde).

Une population fragilisée

Selon ces spécialistes, « la grippe aviaire ne semble pas impliquée ». La LPO penche davantage pour l’impact des tempêtes successives qui ont frappé le littoral atlantique ces dernières semaines.

Fin 2023, l’association avait déjà constaté la mort de nombreux oiseaux marins, notamment des fous de Bassan et des mouettes de Sabine. Cette fois, c’est la population de guillemots de Troïl qui semble la plus fragilisée.

La LPO n’est pas la seule à avoir fait ce constat. En début de semaine, l’association Sea Shepherd (les bergers de la mer en français) a annoncé avoir comptabilisé « plus de 130 cadavres de guillemots sur une seule portion de plages de 120 km en Vendée » sur le seul mois de février.

« Le phénomène n’est pas limité à la Vendée et s’étend à la Bretagne et à la Manche », prévient l’ONG, qui possède un centre de soins dans le Morbihan. Quant aux raisons de ces échouages, Sea Shepherd estime que « l’hypothèse la plus plausible pour expliquer l’hécatombe en cours est la raréfaction de la nourriture ».

En cas de découverte d’oiseaux morts, il ne faut surtout pas les toucher et prévenir la municipalité ou l’Office français de la biodiversité. Sea Shepherd invite également les habitants à l’appeler au 07 65 17 22 88.