ONU : Le rapport de l’organisation dénonce la situation des espèces animales migratrices
espèces menacées•Publié ce lundi, un rapport de l’ONU dénonce la situation des espèces migratrices qui se détériore20 Minutes avec AFP
Albatros, tortues ou esturgeons… La liste d’espèces migratrices dont la situation se détériore, se rallonge. C’est ce que décrie un rapport inédit publié aujourd’hui par l’ONU.
Essentielles à l’équilibre de la nature, ces espèces ne connaissent pas de frontières et peuvent parfois franchir des milliers de kilomètres. Le rapport appelle à la coopération internationale pour aider ces animaux. Leurs migrations peuvent être guidées par de nombreux facteurs comme la recherche de conditions climatiques favorables, l’accès à la nourriture ou à un environnement idéal pour mettre au monde des petits.
Des priorités sont également mises en avant : lutter contre les prises illégales ou non durables, prendre en charge de toute urgence les espèces les plus menacées d’extinction, rehausser les efforts pour s’attaquer aux pollutions diverses (lumière, bruit, plastique, chimie…) et au changement climatique. Le rapport suggère aussi d’élargir la liste d’espèces répertoriées par la Convention de Bonn de 1979 pour attirer l’attention sur d’autres animaux en danger. Il liste ainsi près de 400 espèces menacées qui n’y figurent pas encore, comme les bisons américains et européens ou le dauphin de l’Indus.
Parmi les espèces migratrices déjà répertoriées, une sur cinq est menacée d’extinction et moins de la moitié voient leur population décroître. Plus de 130 nations, sans les Etats-Unis ou la Chine, sont signataires de cette convention. Ils se retrouvent pour une conférence (COP14) dans la cité historique de Samarcande en Ouzbékistan du 12 au 17 février pour se pencher sur le sort de ces espèces, comme les tortues marines, les baleines et les requins, les éléphants et des espèces de chats sauvages, et de nombreux oiseaux.
« Des activités humaines mettent en danger l’avenir des espèces migratrices »
Les menaces qui pèsent sur ces animaux sont directement liées à l’activité humaine : perte, dégradation ou fragmentation des habitats dues à l’agriculture intensive, la surexploitation par la chasse et la pêche, ainsi que le changement climatique. Le rapport publié par l’ONU aujourd’hui « montre que des activités humaines non durables mettent en danger l’avenir des espèces migratrices », souligne Inger Andersen, directrice exécutive du Programme des Nations unies pour l’environnement. Pourtant, ces espèces rendent de nombreux services comme la pollinisation, le transfert de nutriments d’un environnement à l’autre, ou l’élimination de nuisibles.
En savoir plus sur la protection des animaux« Le phénomène de migration lui-même est en danger, parce que les habitats dont ces animaux ont besoin peuvent se trouver sous pression », souligne Amy Fraenkel, la secrétaire exécutive de la Convention. Les animaux sont aussi soumis à des pressions supplémentaires comme les pollutions (pesticides, plastiques…) ou encore les bruits sous-marins ou les lumières qui les perturbent.