Côtes-d’Armor : L’affaire du sanglier retrouvé mort classée sans suite
ENQUÊTE•Aucune trace d’hydrogène sulfuré n’a été retrouvée dans le sang de l’animalJérôme Gicquel
Sa mort remonte à plus d’un mois. Le 15 octobre, le cadavre d’un jeune sanglier avait été découvert par un promeneur sur la plage de la Granville à Hillion (Côtes-d’Armor). L’endroit étant régulièrement tapissé d’algues vertes, une association écologiste avait aussitôt fait le lien entre le décès de l’animal et la toxicité des algues vertes. D’autant que c’est dans ce même secteur que 36 sangliers avaient déjà péri en 2011, très probablement à cause de l’hydrogène sulfuré dégagé par les végétaux en putréfaction.
Mais cette fois, selon le parquet de Saint-Brieuc, le sanglier n’est pas mort à cause de ce gaz toxique. En l’absence d’impact de balle sur son corps, l’autopsie avait conclu que le décès était dû à une « cause infectieuse », sans toutefois pouvoir en déterminer laquelle.
La piste des algues vertes n’étant pas totalement exclue, des analyses de sang ont par la suite été réalisées. « L’expert a conclu dans son rapport établi le 16 novembre que le sang du sanglier soumis aux essais ne présentait pas d’hydrogène sulfuré », souligne dans un communiqué le procureur Nicolas Heitz. « Aucune infraction » n’ayant « été commise », l’affaire a donc été classée sans suite.