coup de gueuleL’Etat secoué par la fondation Brigitte Bardot sur les animaux d’élevage

Animaux d’élevage : La France « reste le cancre de l’UE », dénonce la fondation Brigitte Bardot

coup de gueuleL’organisation spécialisée dans le bien-être animal déplore le « manque d’ambition » de l’Etat pour « faire évoluer la condition » des animaux d’élevage
20 Minutes avec AFP

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Les discussions pour réviser la réglementation européenne sur les animaux d’élevage sont en cours, et la fondation Brigitte Bardot met la pression. L’organisation de défense des animaux a dénoncé mercredi le « manque d’ambition » de la France « pour faire évoluer la condition » des animaux d’élevage dans le cadre des discussions sur la révision de la réglementation européenne.

« Face aux enjeux majeurs d’une révision de la législation européenne sur les conditions d’élevage, de transport et d’abattage des animaux, la France est un boulet qui défend des mesures cosmétiques qui ne serviront qu’à maquiller son manque d’ambition pour faire évoluer la condition animale », tance la fondation, qui estime que la France « reste le cancre de l’UE ».

Vers une évolution de la réglementation européenne

La Commission européenne devrait annoncer en fin d’année ses propositions pour améliorer le sort des animaux d’élevage. L’exécutif européen s’est déjà prononcé en faveur de la fin progressive des cages pour les poules pondeuses ou les truies qui mettent bas et allaitent, conformément aux préconisations des scientifiques qui plaident aussi pour que les animaux disposent de davantage d’espace.

Les professionnels français de l’élevage prônent quant à eux le statu quo au nom de la préservation du potentiel de production et pour ne pas se voir dicter de coûteux investissements. Dans un communiqué publié mercredi, le ministère français de l’Agriculture a fait connaître les « priorités de la France ».

« Les autorités françaises appellent la Commission européenne à ne pas créer de situations plaçant une nouvelle fois l’élevage européen en situation de distorsion de concurrence ou de perte de compétitivité », selon le communiqué ministériel.

La fondation Brigitte Bardot rétorque qu’elle ne peut « pas accepter la position du ministre français de l’Agriculture qui porte comme priorités des sujets secondaires et qui refuse d’aborder la situation des abattoirs, et le cas particulier des abattages rituels sans étourdissement. »