Ça buzze pour 20minutes.fr
BIODIVERSITE•Les ruches d'Un toit pour les abeilles vont produire du miel aux couleurs de 20minutes.fr...A Fouras, Audrey Chauvet
Désormais 40.000 ouvrières travaillent 24 heures sur 24, sept jours sur sept pour 20minutes.fr. Mais leurs conditions de travail sont plutôt idylliques: au beau milieu d’un champ de fleurs, à Fouras en Charente-Maritime, elles passent leur temps à butiner acacias, prunelliers, aubépines et luzerne. En parrainant une ruche gérée par Un toit pour les abeilles, 20minutes.fr contribue, comme toutes les entreprises et particuliers engagés dans ce programme, à enrayer le déclin de la biodiversité et à soutenir les apiculteurs français.
Des colonies d’abeilles sauvages
«A chaque fois qu’une entreprise ou un particulier parraine une ruche, nous créons une nouvelle colonie d’abeilles en récupérant un essaim sauvage», explique Régis Lippinois, cofondateur d’Un toit pour les abeilles. Cet «essaimage» ne peut se faire qu’au printemps, lorsque les abris naturels des abeilles deviennent trop petits et que la «vieille reine» part avec ses fidèles ouvrières à la recherche d’un abri pour fonder une nouvelle colonie. Régis intervient alors pour rameuter tout ce petit monde dans une ruchette, avant de les installer confortablement dans des ruches conçues sur-mesure. «Nous utilisons de préférence des ruches sans alvéoles préfabriquées, et nous ne nourrissons les abeilles avec du sirop bio qu’en cas de gros déficit d’alimentation, par exemple quand la météo printanière est mauvaise», explique Régis Lippinois, qui expérimente des ruches en terre cuite ou en paille dans le champ de Fouras.
La ruche de 20minutes.fr a ainsi été peuplée d’une colonie d’abeilles sauvages, non sélectionnée pour sa productivité en miel, mais chouchoutée par Régis pour son intérêt dans la sauvegarde de la biodiversité. «Un toit pour les abeilles n’est pas un marchand de miel, précisent ses gérants. Parrainer une ruche, c’est donner naissance à une nouvelle colonie d’abeilles, donc permettre non seulement leur préservation, mais leur accroissement».
Soutien aux apiculteurs
Installées début mai à Fouras, les abeilles de 20minutes.fr ont déjà commencé à bâtir leur nid, qui accueillera leurs œufs. D’ici quinze jours, elles pourraient profiter de la miellée d’acacias pour aller butiner le nectar qui servira à nourrir les nouveau-nés. La récolte du miel pourra avoir lieu environ un mois après. Mais pour Régis Lippinois, ce ne sont pas les pots de miel envoyés aux parrains qui doivent les motiver: «Le projet est à la fois environnemental et social, nous travaillons avec des apiculteurs dans toute la France qui ont ainsi des revenus assurés et nous soutenons les fédérations apicoles. Nous participons aussi à des projets de réinsertion de femmes par l’apiculture au Maroc.»
Avec environ 600 ruches dans toute la France, Un toit pour les abeilles a déjà recueilli les parrainages de quelque 3.000 particuliers et 300 entreprises qui payent 900 euros par an pour faire vivre une colonie de 40.000 abeilles en moyenne. «Nous n’excluons pas d’entreprise a priori mais nous sommes vigilants à la communication qu’elle peut faire autour de sa ruche», assure Régis Lippinois. Car parrainer une ruche ne donne pas une bénédiction verte aux entreprises: c’est en réduisant les impacts de leur activité sur l’environnement qu’elles pourront sauver, naturellement, le plus d’abeilles.