Arrestation de Paul Watson: Son association Sea Shepherd veut éclaircir les raisons du mandat d'arrêt

Arrestation de Paul Watson: Son association Sea Shepherd veut éclaircir les raisons du mandat d'arrêt

A.C. avec AFP

A.C. avec AFP

Sea Shepherd travaille à «mettre à jour les raisons réelles qui se cachent derrière le mandat d'arrêt du Costa Rica» contre Paul Watson, son fondateur, en détention depuis dimanche à Francfort (Allemagne), indique un communiqué de l'association publié mardi à Paris. Paul Watson, 61 ans, de nationalité canadienne, a été interpellé à la suite d’un mandat d'arrêt émis par San José et qui porte sur des faits datant de 2002, lors d'une campagne de Sea Shepherd contre la pêche aux requins. Il est accusé d'avoir mis en danger un équipage costaricien lors de cette intervention en pleine mer.

«Le Capitaine Watson ne se laissera pas intimider»

L'ONG relève que le mandat a été émis en octobre 2011, «curieusement à la même période où l'Institut de recherche pour les cétacés (ICR), chargé de la chasse baleinière scientifique du Japon dans le sanctuaire baleinier de l'Antarctique, avait déposé une plainte devant la Cour américaine de Justice pour tenter d'empêcher Sea Shepherd d'intervenir une nouvelle fois contre la chasse baleinière nippone dans le sanctuaire baleinier». L'association, qui a pris l'habitude de poursuivre les bateaux baleiniers japonais en Antarctique chaque année, rappelle que le juge américain, en février 2012, «avait finalement tranché en faveur de Sea Shepherd en déboutant le Japon». Elle se demande encore pourquoi le Costa Rica «a attendu octobre 2011 pour lancer un mandat d'arrêt contre le Capitaine Watson pour des faits datant de 2002 et pour lesquels deux juges successifs avaient déjà statué un non lieu».

Elle souligne aussi qu’à la suite de l'arrestation de Paul Watson, Interpol a émis sur son site une note rappelant qu'il n'était pas inscrit sur leur liste rouge, la requête du Costa Rica «ne correspondant pas à leurs critères légaux». Sea Shepherd «est actuellement la cible d'attaques légales dans plusieurs parties du monde», dit encore le communiqué. «Quel que soit le pays, quel que soit le système judiciaire, le Capitaine Watson ne se laissera pas intimider et il n'abandonnera pas tant que la vie et les écosystèmes marins n'auront pas enfin obtenu les mesures de protection qu'ils méritent». Dans un précédent communiqué, Sea Shepherd avait annoncé qu'elle allait commencer une nouvelle campagne de protection des requins en juin dans le Pacifique sud.