Eau: Maud Fontenoy et Yann Arthus-Bertrand soutiennent de jeunes parlementaires
EAU•Pour la première fois, le Forum mondial de l'eau offre une vraie place aux jeunes dans les débats avec la constitution du premier Parlement mondial de la jeunesse pour l'eau (PMJE). Pour soutenir cette initiative, Maud Fontenoy et Yann Arthus-Bertrand sont devenus respectivement l'ambassadrice et le parrain des 80 jeunes parlementaires. Les deux stars de l'écologie reviennent sur leur engagement pour la préservation de l'environnement et plus particulièrement, de l'eau...Pauline Chapelière
C’est tout naturellement que Maud Fontenoy est devenue l’ambassadrice du Parlement mondial de la jeunesse pour l’eau. Une initiative tout juste sortie de l’œuf puisque c’est la première fois qu’elle participe au Forum mondial de l’eau. Et la navigatrice ne pourrait pas être plus fière des nouveaux parlementaires. «J’ai vu beaucoup d’énergie et d’enthousiasme chez ses jeunes», précise-t-elle.
«L’avenir de l’eau passe par l’éducation des jeunes»
En tant qu’ambassadrice, Maud Fontenoy a fourni les programmes éducatifs que sa fondation éponyme utilise dans les écoles pour sensibiliser les enfants à la protection de l’eau. Cette action a plu aux parlementaires qui ont fait de l’enseignement une de leurs mesures phares. Une décision qui va dans le sens de la navigatrice qui estime que «l’avenir de l’eau passe par l’éducation des enfants avant tout.»
Sourire aux lèvres, Maud Fontenoy assure qu’elle soutiendra les initiatives pour la protection de l’eau «jusqu’à la mort». Une déclaration qui sonne comme une plaisanterie mais qui est ancrée en elle: «Dans ma vie, j’ai passé plus de temps sur l’eau que sur la terre alors forcément, j’ai envie de la protéger.» Pourtant, ses souvenirs de navigation ne sont pas tous agréables: «Pendant ma traversée de l’Atlantique, le dessalinisateur est tombé en panne… se souvient-elle. Quand on doit boire de l’eau de mer et son urine pour survivre, on comprend mieux la nécessité d’avoir une eau potable à disposition.»
«Une génération écolo»
Le PMJE bénéficie aussi du parrainage de Yann Arthus-Bertrand. Le photographe et réalisateur de documentaire à découvert chez «ces jeunes une énergie et une pêche incroyable. Ils n’ont pas besoin d’aide pour prendre des décisions. Je leur ai juste fourni un peu de matériel avec mes documentaires. Ce que je leur apporte surtout, c’est un soutien médiatique.»
En parallèle de ses films, qui ne sont là pour faire passer «un discours de culpabilité mais un discours de responsabilité», le photographe agit pour l’environnement avec sa fondation. Baptisée Good Planet, elle mène de nombreuses actions: mise en avant de la vision du monde de ces «7 milliards d’autres», construction d’écoles, promotion des fours à biogaz, «un truc formidable» selon le documentariste, aide à la mise en place de la compensation carbone, etc.
Malgré les nombreux projets qu’il réalise, Yann Arthus-Bertrand oscille entre défaitisme et esprit combatif, entre l’espoir en l’avenir et le douloureux constat de la situation écologique actuelle. «Avec le temps, on devient pessimiste. On perd de sa naïveté. Nous, on était la génération consommation. Je me rappelle la première fois que je suis entré dans un supermarché, j’avais 25 ans et je trouvais cela génial de pouvoir remplir son caddie de bouffe pas chère. La génération qui vient, c’est une génération écologique qui se pose des questions sur l’avenir.»