Vous allez donner un concert pour Microworld. Comment avez-vous connu l'association?

Mon fils Ours a fait un concert pour eux. Et puis j'ai entendu Jacques Attali en parler à la télévision. Le micro-crédit est une façon très astucieuse de se débrouiller pour que des gens partout dans le monde puissent mener à bien leurs projets. D'autant qu'on n’est pas obligé de donner beaucoup! Avec une somme raisonnable on peut aider une dame à vendre ses légumes sur le marché en Afrique. Ça c'est concret, ça me parle. Aider les gens à faire quelque chose de leur vie est une idée merveilleuse. Même s'il dit parfois des folies, Attali a une vision du monde brillante. Il n'y a que l'intelligence qui sauvera le monde.

Vous avez également décidé de reverser une partie des royalties de votre album «A cause d’elles» à la Ligue contre le cancer. Pourquoi cette démarche?

Vous le savez, la maladie ça me turlupine un peu. Surtout celle-là à laquelle on ne comprend rien, dont on ne sait pas si elle est due à notre angoisse, à l’air qu’on respire, à la viande que l’on mange. Et puis parfois ce sont des petits enfants de quatre ans qui sont touchés et se retrouvent dans des chambres stériles. C'est insupportable. Alors comme j'avais du temps libre, j'ai enregistré les chansons que me chantait ma maman et j'ai décidé de reverser l'argent à la Ligue. Moi j'ai été gâté par la société. Rendre est la moindre des choses. Ces gens qui travaillent à la Ligue, ces chercheurs, sauvent le monde!

Pour vous, le rôle d’un artiste est-il de s’engager?

Chacun fait comme il veut. Moi si j'ai la possibilité d'aider c'est merveilleux. Mais politiquement je suis perdu. Ce n'est pas que je ne veux pas. Mais je sais bien que cette élection ne va rien changer à la vie quotidienne des gens. Alors que le micro-crédit! Pourtant je trouve les hommes politiques tous très forts, très séduisants, ils parlent bien.... Je tombe dans tous les panneaux.

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