Eolien : NKM propose des pistes de simplification des procédures

Eolien : NKM propose des pistes de simplification des procédures

© 2011 AFP

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La ministre de l'écologie Nathalie Kosciusko-Morizet a proposé mardi quelques pistes de simplification des procédures pour la mise en place d'éoliennes, une demande inlassablement réitérée par les industriels et les développeurs, réunis en colloque à Dijon.

«Je crois beaucoup à l'éolien», une énergie «propre, compétitive, et où on a une formidable carte à jouer en matière industrielle», a assuré la ministre aux quelque 600 professionnels réunis pour leur congrès national annuel. Pour répondre à leurs critiques, elle a proposé quelques «simplifications» des procédures, qui devraient être mises en oeuvre «avant fin 2011». Ainsi, il n'y aura plus de double instruction du dossier pour le permis de construire et l'inclusion du site dans les «Installations classées pour la protection de l'environnement» (ICPE), qui bénéficieront d'un «interlocuteur unique».

En outre, les projets inférieurs à 30 MW -et non plus seulement à 4,5 MW- ne seront plus soumis à autorisation du ministère de l'industrie. Elle s'est dite aussi «prête à réfléchir» à une simplication des «zones de développement de l'éolien», créées en 2005, qu'elle ne veut pas cependant supprimer. Mme Kosciusko-Morizet a rappelé qu'il fallait 1.300 mégawatts installés par an pour atteindre les objectifs fixés par le Grenelle de l'environnement, qui envisage pour 2020 19.000 MW installés pour l'éolien terrestre, et 6.000 MW pour l'éolien off-shore.

«On commence 2011 timidement», a-t-elle noté, relevant qu'au premier semestre seulement 340 MW avaient été raccordés, et escomptant comme en 2010 une forte remontée pour le second semestre. Elle s'est montrée soucieuse aussi d'une baisse du taux d'acceptabilité par les populations, passé selon elle de 79% en 2008 à 69%. «Il faut que nos politiques en matière environnementale riment avec emplois, cela participe de l'acceptabilité», a dit la ministre.

Pour l'éolien en mer, elle a souligné que l'appel d'offres pour 3.000 MW, lancé en juillet, donnait «de la visibilité aux industriels». A cet égard, elle a dit «attendre plus» en matière industrielle de l'éolien terrestre, se félicitant cependant d'évolutions «positives», avec le développement d'acteurs français.