TRAINSOuverture à la concurrence: une chance pour les voyageurs, pas pour la SNCF

Ouverture à la concurrence: une chance pour les voyageurs, pas pour la SNCF

TRAINSUn sondage Ifop a été présenté pour le lancement des assises ferroviaires. Les Français attendent des améliorations de l'ouverture à la concurrence, notamment en terme de prix...
Mickaël Bosredon

Mickaël Bosredon

Pour le lancement des assises ferroviaires ce jeudi, le ministère de l’Environnement a présenté un sondage Ifop réalisé auprès des Français sur leur «lien avec le train.» Les Français formulent deux critiques majeures: l’information en cas de perturbation, dont ils ne sont pas satisfaits à 57%, et le prix des billets de trains (55% d’insatisfaits). Mais ils sont 81% à apprécier le nombre de places dans le train, 80% l’accueil et le service en gare et 76% le confort. En général, plus de trois quarts des interviewés affirment être satisfaits du service.

Sur la question de l’ouverture à la concurrence, les Français pronostiquent une amélioration du service: 71% pensent que cela aura un impact positif sur le prix des billets, 70% sur la qualité des services, 64% sur la ponctualité des trains. S’ils voient cette ouverture comme une chance pour eux-mêmes, les voyageurs pensent au contraire que c’est une menace pour les agents SNCF (75%), pour la SNCF (73%), et sur le service public du transport ferroviaire en général (54%).

Dans une interview à "Ville, rail et transports", la ministre de l'Environnement Nathalie Kosciusko-Morizet explique, elle, que la concurrence va permettre «de faire des comparaisons très intéressantes. On se rend déjà compte que la France est très compétitive sur la tarification des lignes à grande vitesse. Les tarifs y sont en moyenne 16 % moins élevés qu’en Espagne et 33 % moins élevés qu’en Allemagne.»

Les assises du ferroviaire ont été initiées par Nathalie Kosciusko-Morizet. Jusqu’au mois de février les acteurs (industriels, syndicats, voyageurs, élus, entreprises) plancheront sur l’avenir du modèle ferroviaire en France, à l’heure où la concurrence se prépare à arriver sur les lignes intérieures. Et où la SNCF doit faire face à une dégradation du réseau.