PHOTOGRAPHIEVoyage dans l'espace: l'album photos de Guy Laliberté

Voyage dans l'espace: l'album photos de Guy Laliberté

PHOTOGRAPHIELe fondateur du Cirque du soleil vient de publier Gaïa, un ouvrage qui compile ses plus belles photos prises depuis… l'espace. Le Québécois s'était en effet payé en 2009 un séjour sur la Station Spatiale Internationale pour 35 millions de dollars…
Mickaël Bosredon

Mickaël Bosredon

Clown, saltimbanque, homme d’affaires, humaniste, artiste, et… astronaute. Le Québécois Guy Laliberté, 52 ans, fondateur du célèbre Cirque du Soleil, est un personnage hors normes. Milliardaire après la réussite internationale de son entreprise le Cirque du Soleil, il décide de s’engager en faveur de l’environnement en créant One Drop, une fondation visant à assurer un meilleur accès à l’eau potable aux populations défavorisées. En 2009, il débourse 35 millions de dollars pour passer douze jours sur la Station Spatiale Internationale. Equipé de caméras et d’appareils photo, il décide de dédier ce voyage dans l’espace à sa fondation, et publie aujourd’hui un livre avec une sélection des 300 plus belles photos de la Terre prises à 350 km de haut.

Trois éditions différentes du livre, dont une à 5.000 euros

De passage à Paris cette semaine pour la promotion de son ouvrage, il a confié à 20Minutes ne pas avoir «eu l’ambition tout de suite de faire un livre. Ce n’est que de retour sur Terre que je me suis penché sur le résultat. J’ai commencé à montrer mes photos à mon entourage, à des professionnels, on m’a dit que le résultat était intéressant, c’est là que j’ai commencé à imaginer un projet de livre.» Au final ce n’est pas un mais trois ouvrages qui seront publiés par les éditions Assouline: une édition reliée de 304 pages au prix de 51 euros, une «Collection ultime» de 144 pages à 744 euros, et une «Edition artiste limitée de luxe» à… 5.000 euros. Les profits seront reversés à sa fondation. Il a voulu alerter sur l’eau, parce qu’elle est «au cœur des problématiques environnementales. Et c’est la première cause de mortalité au monde.»

Guy Laliberté explique que ses photos sont «un regard très personnel» qu’il a posé sur la Terre. «L’état d’esprit dans lequel j’ai pris ces clichés, c’était un peu celui dans lequel on se trouve lorsqu’on est couché sur l’herbe, que l’on regarde les nuages et que l’on imagine des formes d’animaux. Là, c’est un peu pareil, il y a mon éléphant, ma girafe… Il y a aussi des photos de volcans, de villes auxquelles je ne pouvais échapper.» En tout, une quarantaine de pays sont représentés.

A l’entendre parler de son voyage dans l’espace, on sent que Guy Laliberté n’est pas encore revenu totalement sur Terre. «C’était un vieux rêve, et une opportunité que je ne pouvais pas refuser.» Même à ce prix-là. «J’ai vécu des émotions fortes, pendant douze jours tout se vit en accéléré - il voyageait à plus de 28.000 km/h – et c’était aussi mon premier contact avec l’apesanteur. Mais le plus impressionnant fut la descente et la rentrée dans l’atmosphère, qui dure une trentaine de minutes.» Guy Laliberté pense qu’il refera une petite escapade dans les hautes altitudes, à bord du SpaceShipTwo l’avion spatial que Virgin Galactic s’apprête à faire voler à 110 km d’altitude, pour des vols touristiques de 2 heures 30. Le prix de la place devrait être plus modeste, aux alentours des 200.000 dollars…