Une algue anti-déchets radioactifs au menu de la revue de presse de Néoplanète
SELECTION•Au menu des bonnes nouvelles de Yolaine de la Bigne: de vieilles usines ou d'anciens bâtiments industriels qui retrouvent une seconde vie, une algue anti-déchets radioactifs et enfin, de fantastiques buildings composés de déchets recyclés...Yolaine de la Bigne
La société civile semble de plus en plus indispensable pour aider nos sociétés. Par exemple, pour éviter les destructions systématiques de bâtiments comme les anciennes usines. Une attitude typiquement française, on détruit des lieux souvent remarquables pour les vendre à des promoteurs et y reconstruire des immeubles de bureaux généralement hideux. Ainsi, 90% des bâtiments industriels des Hauts-de Seine ont été rasés au cours des vingt dernières années, dont certains étaient superbes: l’usine Gaupillat à Meudon avec ses charpentes métalliques ou le paquebot Renault de l’île Seguin. Heureusement, nous explique Le Parisien Aujourd’hui en France, des associations comme La Fabrique ou Val de Seine Vert se battent pour réhabiliter ces lieux imprégnés d’histoire et de savoir-faire à la française. Pour des raisons économiques et écologiques, car la destruction et la reconstruction sont excessivement coûteuses et énergivores, mais aussi, pour des raisons culturelles. Quand on voit par exemple, la manufacture de tabacs d’Issy-les-Moulineaux transformée en restaurant avec ses beaux murs en meulière et sa charpente apparente ou l’usine Lu de Nantes devenue un formidable centre culturel, on a envie de chanter les charmes de l’usine…
Et tandis que nous nous demandons si nous gardons nos vieilles usines, les japonais de Fukushima, eux, aimeraient bien sauvegarder leur patrimoine ! Les chercheurs s’agitent pour trouver des solutions à cette catastrophe. Et Minna Krejci de la Northwestern University aux Etats-Unis a peut-être trouvée un moyen étonnant d’emprisonner les déchets radioactifs, nous annonce avec joie Science et Vie. Il s’agit de l’algue Closterium moniliferum qui est capable de pomper le strontium présent dans l’eau, ce produit hautement dangereux qui s’est échappé des réacteurs nucléaires.
Dans la société de demain, le nucléaire sera, nous l’espérons, mieux maîtrisé. Et les immeubles auront un autre look, à en voir les projets avant-gardistes présentés à la Skyscraper competition, organisée chaque année par le magazine d’architecture américain e Volo. Le cru 2011 a été très imprégné des soucis environnementaux avec des buildings hallucinants composés de déchets recyclés et de bassins de collectes de pluie, des fermes aquacoles déployées sur 20 étages et aussi productives que 600 fermes traditionnelles, des tours conductrices de chaleur qui pourraient exploiter l’énergie des éclaires et les stocker dans des batteries gigantesques installées au rez-de-chaussée. Quant aux gagnants, deux français, Julien Combes et Gaël Brulé, ils ont imaginé une turbine géante faite de vieilles voitures qui nettoie l’air grâce à des serres servant de filtres et de capteurs de chaleur. Ouf! Bienvenue dans le futur!
Les micro-algues: une solution à la fin dans le monde et une alternative au pétrole?