ENVIRONNEMENTStations d'épuration dépassées, permis de construire bloqués

Stations d'épuration dépassées, permis de construire bloqués

ENVIRONNEMENTPlusieurs communes de Haute-Garonne se retrouvent dans l'obligation de mettre aux normes leurs stations d'épuration si elles veulent poursuivre leur urbanisation...
Les stations d'épuration doivent être mises aux normes européennes
Les stations d'épuration doivent être mises aux normes européennes - A.GELEBART/20MINUTES
A Toulouse, Béatrice Colin

A Toulouse, Béatrice Colin

Elles n’ont plus vraiment le choix. Si elles veulent continuer à urbaniser leur territoire, 47 communes de la Haute-Garonne vont être obligées de mettre leur station d’épuration en conformité avec les normes européennes. Toutes ont reçu une lettre de mise en demeure du préfet, soit parce que les eaux épurées qu’elles rejettent sont trop polluées, soit parce qu’elles arrivent au maximum de leur capacité de traitement.

Constructions limitées

«A la fin de l’année dernière, il y a eu un renforcement de la réglementation, nous les autorisons encore à urbaniser mais de manière très limitée. Certains maires savent depuis longtemps que leur station arrive à saturation mais ils n’ont pas toujours fait les investissements», explique Laurence Pujo, directrice départementale adjointe des territoires (Ex-DDE).

Muret, Pechbusque, Fonsorbes, Merville ou encore Pins-Justaret sont concernées. C’est aussi le cas de Castelginest. Les travaux d’extension de sa station d’épuration ont débuté la semaine dernière pour un montant de 10,5 millions d’euros. «Sa capacité de traitement va passer de 9.500 équivalent/habitant aujourd’hui à 60.000 en juin 2012, lors de sa mise en service. Cela couvrira largement les besoins des communes qui y seront raccordées», relève Henri Matéos, président de la commission Eau et assainissement à la communauté urbaine du Grand Toulouse, en charge du dossier. En attendant, cette commune du nord de Toulouse est autorisée à délivrer des permis de construire uniquement pour 70 logements.

A Saint-Alban, ce nombre est limité à trente. Or, la commune a délivré il y a quelques mois un permis de construire pour 46 logements, dont douze de type HLM. Il a depuis été suspendu par les services de la préfecture. Une décision qui énerve le maire. «Ces logements ne devaient pas être livrés avant la mise en service de la nouvelle station d’épuration de Castelginest», explique Roger-Raymond Stramare. Ce dernier a attaqué en justice la suspension et attend aujourd’hui une décision de la cour d’appel administrative de Bordeaux.