PLANETELes toits de New York repeints en blanc

Les toits de New York repeints en blanc

PLANETEPour limiter l'usage de la climatisation...
Audrey Chauvet

Audrey Chauvet

Ce n’est pas encore la neige qui blanchit les toits de New York. Lundi, le millionième «square feet» (soit plus de 90.000m2) de toit a été repeint en blanc par le maire de la ville, Michael Bloomberg. L’objectif: augmenter l’albedo de la ville, c’est-à-dire la réflexion de l’énergie solaire, afin d’éviter l’absorption de la chaleur par les buildings et ainsi limiter l’utilisation de la climatisation.

La température des toits baisserait de 15°C

Le programme «Cool Roofs» a été lancé en mai dernier. Près de 1.500 volontaires y ont participé, repeignant en blanc les toits de 105 buildings. Le maire de New York, pour marquer le millionième «square feet», a pris lui-même le pinceau sur un toit du Bronx. Selon lui, cette initiative aura des bénéfices à long terme pour l’environnement, particulièrement avec les étés caniculaires que connaît New York depuis quelques années.

«En utilisant l’énergie des volontaires de la ville, nous pouvons nous attaquer aux problèmes que le gouvernement ne peut pas résoudre seul, comme la réduction de l’empreinte écologique de la ville, a déclaré Michael Bloomberg. Simplement en appliquant une couche blanche réfléchissante, nous pouvons réduire la température des toits de 60°F (15°C), ce qui revient à réduire les coûts de climatisation et les émissions de carbone».

Eviter les blackouts et les émissions de carbone

Mais pas question de repeindre l’Empire State Building: ce sont les immeubles les moins hauts qui profitent le plus de la peinture blanche. Selon le cabinet du maire, celle-ci peut permettre de réduire l’usage de l’air conditionné de 50% dans les immeubles à un étage, de 25% dans ceux qui ont deux étages et de 10% pour cinq étages.

Michael Bloomberg souhaite poursuivre cette opération: si tous les toits éligibles à l’opération étaient repeints, la température ambiante de la ville pourrait légèrement s’en ressentir pendant l’été. L’année dernière, des «blackouts» avaient eu lieu à New York à cause de la sur-utilisation des climatisations.