Marée noire: La nouvelle bourde du directeur de BP
POLLUTION•Il a participé à une régate luxueuse dans le sud de l'Angleterre...M.P. avec AFP
Et une nouvelle boulette pour le directeur de BP, une... Alors que le captage de pétrole au large de la Louisiane connaît encore quelques ratés, Tony Hayward, le boss du groupe pétrolier, a participé samedi à une régate de luxueux voiliers sur l’île de Wight, au Sud de l’Angleterre. «Une grave erreur» , a commenté dimanche le secrétaire général de la Maison Blanche, Rahm Emmanuel. «Peu importe où il est, il est toujours en contact avec ce qui se passe» concernant la marée noire, a objecté un porte-parole du groupe, John Curry. Mais ce contact est loin d’être suffisant, semble-t-il pour la Maison blanche. Déjà samedi, Rahm Emmanuel avait considéré que cet événement fait partie d’une «longue série de gaffes et d'erreurs en matière de relations publiques» de la direction de BP. «Pour le citer, il a repris sa vie d’avant», a ironisé ce proche d’Obama.
Le 31 mai dernier, Tony Hayward avait maladroitement dit qu’il espérait vraiment la fin de la fuite de pétrole «pour retrouver sa vie d'avant». Une déclaration qui lui est revenue comme un boomerang cette semaine, lors de son audition devant des parlementaires américains au Capitole. «Je suis sûr que vous retrouverez votre vie d'avant, que vous rentrerez en Angleterre avec un parachute doré. Mais nous aux Etats-Unis, nous restons avec les conséquences dramatiques du mépris de BP pour la sécurité», lui a lancé un l'élu.
Premier jour de congé
Au cours de cette même audition, Tony Hayward avait tenté de faire amende honorable, déclarant notamment: «En tant que dirigeant de BP, je fais le serment que nous ne connaîtrons pas de repos tant que nous n'aurons pas résolu le problème». Sauf que le lendemain, BP annonçait que Tony Hayward abandonnait la gestion quotidienne de la marée noire du Golfe du Mexique à un autre responsable du groupe pétrolier, Robert Dudley...
D’après l’entreprise, c’est le premier jour chômé de Tony Hayward depuis l’explosion le 20 avril dernier de la plateforme ptrolière Deepwater au large de la Louisiane, entraînant une marée noire sans précédent. Une excuse non valable pour Greenpeace, pour qui l’attitude du patron de BP «met du sel dans les blessures» des victimes de la marée noire.