Un sanglier a bien été asphyxié par les algues vertes sur une plage bretonne

Bretagne : Un sanglier a bien été asphyxié par les algues vertes sur une plage

confirmationL’autopsie de l’animal a confirmé qu’il avait bien inhalé de l’hydrogène sulfuré émis par la putréfaction d’algues vertes sur une plage de la baie de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor)
Camille Allain

C. A. avec AFP

Enfin une preuve. En septembre 2024, un sanglier avait été retrouvé mort sur la plage de Saint-Maurice, à Lamballe-Armor, non loin de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). L’autopsie de l’animal sauvage a permis de confirmer qu’il avait été asphyxié. Le rapport d’autopsie « a conclu à un décès de l’animal consécutif à l’inhalation d’H2S, gaz émanant de la putréfaction des algues vertes », a indiqué le procureur de la République de Brest Camille Miansoni. Le H2S, c’est l’hydrogène sulfuré, un gaz dangereux voire mortel qui se dégage des algues lorsqu’elles entrent en putréfaction. Une exposition prolongée peut entraîner la mort.

Dans une lettre ouverte adressée au préfet en septembre 2024, l’association Haltes aux marées vertes avait demandé de « procéder au plus vite à une autopsie » de l’animal. « La population doit être informée des risques encourus par la prolifération des algues vertes causée par l’agriculture industrielle. Aussi, nous vous demandons de nous adresser au plus vite les résultats précis de l’autopsie réalisée sur ce sanglier », réclamait l’association.

Enquête « clôturée »

En juillet 2011, 36 sangliers avaient été mortellement intoxiqués dans l’estuaire du Gouessant, site pollué par les algues vertes, là où le sanglier a été retrouvé mort en septembre 2024. Des chiens, des chevaux et même des hommes ont également trouvé la mort à proximité de ces tapis d’algues vertes.

L’enquête menée par les gendarmes est « clôturée » car les éléments recueillis « ne sont pas de nature à permettre la caractérisation d’une infraction imputable à un acteur déterminé », a précisé le procureur.