ecologieLa COP16 à Ryad s'achève sans un accord sur la sécheresse

Désert : La COP16 à Ryad s'achève sans un accord sur la sécheresse

ecologieEncore une COP qui finit sur un échec
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Les négociations à la conférence de l'ONU contre la désertification, COP16, ont pris fin samedi à Ryad sans parvenir à un accord contraignant sur la lutte contre la sécheresse, ont indiqué des participants.

« Les parties ont besoin de plus de temps pour se mettre d'accord sur la meilleure façon d'avancer », a déclaré Ibrahim Thiaw, secrétaire exécutif de la Convention de l'ONU sur la lutte contre la désertification (CNULCD) dans son discours de clôture. Les discussions se sont achevées tôt le matin, un jour plus tard que prévu, alors que les parties à la CNULCD, qui réunit 196 pays et l'Union européenne, tentaient de parvenir à un consensus.

Des progrès mais pas d'accord

En amont de la réunion, qui a débuté le 2 décembre, Ibrahim Thiaw avait dit espérer l'adoption d'une « décision audacieuse qui pourrait aider à inverser la tendance de la catastrophe environnementale la plus répandue et la plus perturbatrice: la sécheresse ».

Le communiqué de presse publié samedi se contente d'indiquer que les pays avaient « fait des progrès significatifs en jetant les bases d'un futur régime mondial de lutte contre la sécheresse, qu'ils ont l'intention d'achever lors de la COP17 en Mongolie en 2026 ». Selon l'ONU, les sécheresses, « alimentées par la destruction de l'environnement par l'homme » coûtent au monde plus de 300 milliards de dollars chaque année, et devraient affecter 75% de la population mondiale d'ici à 2050.

Comment finira l'Afrique ?

Selon un délégué d'un pays africain, les représentants du continent souhaitaient un protocole contraignant qui imposerait aux gouvernements de se doter de plans pour se préparer et faire face à la sécheresse. « C'est la première fois que je vois l'Afrique aussi unie, avec un front uni fort, en ce qui concerne le protocole sur la sécheresse », a-t-il dit sous couvert d'anonymat.

Deux autres participants à la COP16, ayant également requis l'anonymat, ont affirmé que les pays développés n'étaient pas en faveur d'un tel protocole, plaidant plutôt pour un « cadre », jugé inadéquat par les pays africains.