phénomèneUne baleine à bosse a réalisé un périple de 13.000 km, du jamais vu

Une baleine à bosse mâle a réalisé un périple de 13.000 km, du jamais vu pour les scientifiques

phénomèneUne baleine à bosse a parcouru près de 13.000 km en cinq ans à travers le monde, un record pour cette espèce
20 Minutes avec agence

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Dans une étude publiée ce mercredi par la revue Royal Society Open Science, des scientifiques ont documenté la plus longue migration jamais enregistrée pour une baleine à bosse. Et pour cause, un spécimen mâle a parcouru plus de 13.000 kilomètres, de l’océan Pacifique oriental à l’océan Indien occidental, rapporte le journal espagnol El País. Ce périple dépasse de 3.715 kilomètres le précédent record connu pour ces cétacés.

Les baleines à bosse sont coutumières des voyages migratoires. Elles se déplacent habituellement entre les eaux tropicales pour se reproduire et les eaux plus froides pour se nourrir. Toutefois, ce mâle n’a semble-t-il pas suivi ce schéma. Observé en Colombie en 2013 puis en 2017, il a été repéré à nouveau en 2022 près de Zanzibar.

Plusieurs théories possibles

Ekaterina Kalashnikova, biologiste impliquée dans l’étude, a suggéré plusieurs hypothèses pour expliquer ce voyage hors du commun. « Parmi les facteurs qui pourraient être à l’origine de ce phénomène figurent les changements climatiques mondiaux, les événements environnementaux extrêmes (plus fréquents de nos jours) et les mécanismes évolutifs des espèces », a-t-elle expliqué auprès de la BBC.

En effet, la population de baleines à bosse semble augmenter, ce qui entraîne de nouveaux mouvements vers d’autres zones de reproduction. Pour l’heure, il est impossible pour les scientifiques de déterminer les causes exactes qui ont poussé ce spécimen à parcourir une telle distance.

Une identification unique

La baleine a été identifiée grâce à des photos de sa nageoire caudale, une méthode d’identification unique utilisée par les chercheurs. En effet, ces nageoires sont propres à chaque spécimen à l’image d’une empreinte digitale. Les données proviennent en partie du site Happywhale, une plateforme de science citoyenne qui utilise l’intelligence artificielle pour suivre les déplacements de ces cétacés sur la planète.