POLLUTIONIls contestent en justice l’utilisation du glyphosate dans l’UE jusqu'en 2033

Glyphosate : Des ONG saisissent la justice contre la prolongation de l’usage du pesticide jusqu’en 2033 dans l’UE

POLLUTIONDes associations ont saisi la Cour de justice de l’Union européenne, accusant la Commission européenne d’avoir « manqué à son devoir de protection de la santé publique » en prolongeant l’utilisation du glyphosate jusqu’en 2033
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Elles accusent la Commission européenne d’avoir « manqué à son devoir de protection de la santé publique ». Des ONG ont annoncé mercredi saisir la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) pour contester la décision de la Commission de prolonger l’autorisation du glyphosate jusqu’en 2033.

Le 28 novembre 2023, l’instance avait renouvelé pour dix ans l’usage de cet herbicide controversé. Elle s’était appuyée sur un rapport de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) estimant que le niveau de risque ne justifiait pas d’interdiction.

« De nombreuses études scientifiques […] établissent clairement un lien entre le glyphosate et des effets néfastes graves, tels que le cancer et, potentiellement, des maladies neurologiques chez les enfants », affirme Angeliki Lysimachou, l’une des responsables de Pesticide Action Network (PAN) Europe. Ce collectif reproche à la Commission de « rejeter des preuves scientifiques et de négliger des recherches révolutionnaires sur le cancer ».

Un pesticide classé comme « cancérogène probable »

Cette action fait suite à une première saisine de la justice européenne par trois associations françaises début août. Cette fois, c’est le collectif Pesticide Action Network Europe qui se tourne vers la Cour, avec plusieurs de ses membres comme ClientEarth et Générations Futures et ses antennes aux Pays-Bas et en Allemagne.

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Le glyphosate, substance active de plusieurs herbicides très courants, avait été classé en 2015 comme « cancérogène probable » par un centre de recherche de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) - conclusion confirmée en 2021 par l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), organisme français de recherche scientifique.

La procédure pourrait être longue selon PAN Europe, qui table sur une audience fin 2026. Angeliki Lysimachou pense que la CJUE pourrait décider d’examiner en même temps le recours des associations françaises et celui des ONG européennes.