Le sapin de Noël du Morvan devra être plus vert s’il veut son IGP
mon beau sapin•Les producteurs de sapins de Noël espèrent obtenir une indication géographique protégée en 2025 mais doivent se plier à des règles strictes
C. A.
C’est toujours lui qui trône à l’Élysée et on peut y voir un gage de qualité. Roi des forêts, le sapin de Noël du Morvan vient de partir pour le palais présidentiel pour y être décoré, comme chaque année. En cet hiver 2024, les deux arbres spécialement choisis pour l’Élysée portent sans doute les espoirs de toute une profession. L’espoir d’obtenir, si tout se passe bien, un label IGP, pour « indication géographique protégée ». Porté par l’institut national de l’origine et de la qualité (Inao), le dossier doit encore être validé par la Commission européenne.
Avant d’obtenir le précieux sésame, les producteurs de Bourgogne-Franche-Comté avaient dû se mettre d’accord sur un cahier des charges strict, visant notamment à réduire l’empreinte environnementale de la culture des sapins de Noël. Selon France Bleu Bourgogne, les producteurs ont dû abandonner les engrais minéraux pour les remplacer par de la fiente de poule. Les insecticides ont également été bannis et suppléés par des pièges à phéromones pour les papillons.
Si le sapin du Morvan a l’IGP, ce serait une première
Des parcelles enherbées ont également été imposées au pied des arbres afin de couvrir les sols. Même le filet de protection du sapin a été repensé, afin de limiter la quantité de déchets, affirme France Bleu.
S’il validait son IGP, le sapin du Morvan serait la première culture horticole à l’obtenir. Pour l’heure, seuls des produits comestibles comme le veau du Limousin, le jambon de Bayonne, le citron de Menton ou encore la raclette de Savoie. Au total, la France en compte 146 selon le site de l’Inao, auxquels on peut ajouter 74 vins et deux cidres.
À lire aussi