INTRUSIONDes militants de Greenpeace pénètrent dans la centrale nucléaire de Gravelines

Gravelines : Des militants de Greenpeace s’introduisent dans la centrale nucléaire

INTRUSIONIls souhaitent dénoncer le risque de submersion dans cette centrale où deux nouveaux réacteurs nucléaires sont en projet
Greenpeace France a mené une action ce lundi matin sur le site de la centrale nucléaire de Gravelines pour dénoncer les risques d’inondation et de submersion marine liés au changement climatique.
Greenpeace France a mené une action ce lundi matin sur le site de la centrale nucléaire de Gravelines pour dénoncer les risques d’inondation et de submersion marine liés au changement climatique. - Basile Barjon / Greenpeace
Jérôme Gicquel

J.G. avec AFP

«Montée des eaux, nucléaire à l’eau. » Voilà la banderole brandie ce lundi matin par des militants de Greenpeace qui ont réussi à pénétrer à bord de deux zodiacs dans l’enceinte de la centrale nucléaire de Gravelines (Nord). Selon l’ONG environnementale, « une quarantaine de militants » sont entrés au sein du périmètre de la centrale. La préfecture du Nord évoque de son côté « une dizaine de militants » qui ont débarqué sur la digue nord après l’intrusion et ont été rapidement bloqués et interpellés par les gendarmes. D’autres militants ont également été interpellés par la police à l’extérieur du site.

Dans un communiqué, Greenpeace indique que l’opération visait à dénoncer « la vulnérabilité » de la centrale nucléaire de Gravelines aux risques d’inondation et de submersion marine. « Alors qu’un débat public est en cours, Greenpeace France met en lumière la dangerosité du projet d’EDF de construire deux nouveaux réacteurs nucléaires sur ce site, au cœur du delta de l’Aa, en proie à des inondations qui impactent de plus en plus la population, et au bord d’une mer dont le niveau va monter inexorablement », souligne l’ONG.

La centrale la plus puissante d’Europe de l’ouest

Installée près de Dunkerque, dans une zone de polder, la centrale de Gravelines est la plus puissante d’Europe de l’Ouest avec ses six réacteurs de 900 Mégawatts. Un débat public vient également de s’ouvrir sur la construction de deux nouveaux réacteurs de type EPR2 qui doivent être mis en service en 2040.

Début octobre, Greenpeace a publié un rapport accusant la filière nucléaire de ne pas prendre la mesure du risque de submersion marine dans ce projet. « En 2100, l’ensemble du site de la centrale peut se retrouver temporairement - au moment des marées hautes et dans les conditions d’une surcote centennale - sous le niveau de la mer », selon le rapport. « La hauteur de la plateforme retenue pour les réacteurs EPR2 de Gravelines permet une protection contre les inondations « extrêmes », en considérant les effets des scénarios du Giec parmi les plus pénalisants vis-à-vis de la hausse du niveau marin », avait réagi EDF.